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What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn

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What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn _
MessageSujet: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyDim 9 Fév - 2:41

Carrey & Elwyn
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd love somebody like you.
On ne savait pas vraiment comment son cerveau avait pu lui servir une idée pareille mais il s'avérait qu'Elwyn avait élaboré un plan d'envergure pour retourner dans le passé. Au moins pour une soirée. Il savait que Carrey ne se donnait que trop rarement l'occasion de retourner dans les gamineries qu'il affectionnait tant, il comptait bien lui offrir cela. Une nuit entière pour vivre dans un monde d'idioties royales. Que du bonheur. Et pour cela, Elwyn avait réussi à usurper les clés du lycée à un de ces clients... Bon, d'accord, il les lui avait prêtés parce que bon, Elwyn lui avait un peu sauvé la mise alors ce n'était que justice, non? Et puis, pourquoi le lycée d'abord? Parce que Daniels était complètement siphonné de base, c'était certainement la raison majeure mais au delà de cela, quel meilleur endroit pour retourner en arrière que de revenir à l'endroit où on était encore plus ou moins des gamins? Le cerveau d'Elwyn avait probablement arrêté toute évolution lorsqu'il avait atteint ses quinze ans alors retourner à l'endroit où il avait grandi, c'était certainement une idée agréable pour commencer. Heureusement qu'on était le week end et qu'Elwyn avait pu passer la journée entière à s'occuper de la décoration et des effets en tous genres, oui, il avait préparé plein de conneries. Il y avait les farces basiques, les trucs franchement pas drôles d'ailleurs du type: le seau d'eau au dessus de la porte du gymnase, le distributeur de balles de tennis au milieu de la cafétéria, ce genre de trucs là. Mais cela, c'était la partie inévitable et chaque action avait un but précis. Toujours, il y avait des post it qui traînaient. Bon, la plupart n'avaient franchement rien d'intéressants, les bons vieux savoirs inutiles à la Elwyn en somme mais quelques uns se détachaient du lot avec des secrets sur lui, son passé et sur ce qu'il pensait de Carrey aussi. Des souvenirs d'eux couchés sur papier... Pas que des conneries finalement. Alors oui, il y avait des chances que de se faire agresser par une balle de tennis apporte un beau post it à la victime et ce n'était qu'un stratagème parmi tant d'autres. Elwyn avait foncièrement tout prévu.
Dans le couloir d'entrée, a priori, pas grand chose, sauf que chaque casier avait un post it bien en vue mais un seul comptait parmi la centaine. Un unique avait de l'importance parmi la population totale d’orignaux et d'hiboux asiatiques: "Ce que tu as vécu, c'est ce que tu es aujourd'hui... Et ce que tu es aujourd'hui, c'est ce que je veux, Carrey. Rendez vous à la cafétéria." Sauf qu'à la cafétéria, il y avait des chances pour qu'elle se fasse agresser par des balles de tennis. Avec un peu de jugeote, bien entendu, elle s'en sortirait vivante pour constater qu'Elwyn avait laissé un petit cadeau: ouais, cet abruti lui avait fait son dessert de l'autre soir. Celui avec qui il l'avait un peu frustré, c'était évident. Il avait même laissé un petit mot pour lui dire de venir se perdre jusqu'aux vestiaires du gymnase non sans laisser traîner un petit surnom à la noix dans le coin du post it. Ouais, il avait tout prévu, absolument tout. C'était à se demander ce qu'il avait foutu dans les vestiaires hormis son seau d'eau à la noix qui risquait de glisser momentanément pour déverser juste un peu d'eau sur la victime en dessous... Hormis cela, il n'était pas seulement sadique, non. Il avait préparé un petit truc audio pour que sa voix d'ange tombe dans les oreilles de Carrey. Ce qu'il avait raconté dans l'enregistrement? Un ou deux savoirs inutiles pour commencer et puis il avait été plus mignon en racontant un petit souvenir de Strip Mario, un de ces moments qui lui avait ouvert les yeux sur ce que Carrey allait représenter pour lui, dans le futur. Son essentiel de survie, en somme.
Et puis, avant de lui demander de rentrer dans le gymnase, la dernière étape, il l'avait invité à enfiler la tenue qui traînait sut un des casiers. N'allez pas croire que c'était une robe de princesse, non... C'était quelque chose qui lui ressemblait plus, un tee shirt de hockey avec son nom dessus et le bon vieux bas qui allait avec. On abandonnait le sexy pour entrer dans le gymnase... Qui ne ressemblait plus tellement à un gymnase mais à une piste de jeu géant. Elwyn s'était quand même fait chier à gonfler des tonnes de ballons pour en disséminer sur le terrain, certains avec des post it, d'autres non, une véritable chasse aux trésors. Et lui serait caché en haut des gradins, avec le reste des festivités... De la nourriture, enfin, après ce cauchemar. Mais avant qu'il ne soit réellement là, il aura l'espoir que Carrey chope le ballon avec le bon post it, il y avait quand même un indice pour le trouver, une des figurines d'Elwyn collée sur le dessus. Et un mot, encore un. "Ce sera peut être dur, ce sera peut être intense mais ce sera beau... Toi et moi. C'est en haut des gradins que ça se passe, ma petite mayonnaise." Et là, ce serait gagné. Ce serait fini. Enfin, la chasse aux trésors parce que le rendez-vous ne ferait que commencer à ce stade là.
Elwyn appréhendait un peu le moment où Carrey pointerait le bout de son nez dans ce gymnase parce qu'il devait se le dire, c'était probablement l'idée la plus merdique qu'il avait jamais eu. Et pourtant, il avait explosé le salon de chez ses parents quand il avait quinze ans en jouant avec des produits chimiques et là, c'était pire. Clairement pire. Parce que bon, il n'était pas dans sa zone de confort, il en était même clairement loin alors comment savoir s'il s'y prenait bien? Oui, parce qu'assis là, les yeux perdus sur la porte du gymnase, il commençait à se dire qu'il aurait dû faire comme tout le monde. L'inviter au restaurant ou au cinéma... Comme les gens normaux. Sauf que ce n'était pas lui. Et qu'il lui avait promis de rester lui même, quoiqu'il arrive. Et cela, toutes ces conneries, tous ces gestes haut en couleurs et démesurés, c'était lui. C'était Elwyn.

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What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn _
MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyDim 9 Fév - 4:20


What a wicked game to play, to make me feel this way.


Alors c’était à ça que ça devait servir une soeur ? Assise sur le bord de son lit elle avait fixé son placard grand ouvert, les mains coincées entre ses genoux, sans réussir à se concentrer plus de deux secondes, mâchouillant une mèche de ses cheveux qu’elle avait coincé entre ses lèvres. Elle était seule, et c’était surement ce qui lui faisait réaliser qu’elle aurait eu bien besoin de.. Melody, si elle avait été là, pour l’aider à se décider sur la tenue à mettre pour ce genre d’événements quand bien même le post-it lui avait dit de venir comme elle était, m’enfin elle n’allait pas se balader en débardeur dans les rues de Boston si ? Retirant sa mèche de sa bouche, elle y plaça l’ongle de son pouce droit et se mit à le mordre en regardant ses vêtements, incapable de choisir, incapable de réfléchir sur un truc logique. Elle se sentait tellement peu à sa place là, à hésiter, que Carrey fut à plusieurs reprises tentée de lui envoyer un message pour annuler pour une raison complètement inventée. Au pire elle se cacherait sous son lit jusqu’à ce que ça passe. Le message était déjà écrit, rangé dans les brouillons, prêt à être envoyé dès qu’elle trouverait le courage d’appuyer sur le bouton entrée. Et surement qu’elle l’aurait fait si on avait pas frappé à la porte et qu’Andrew ne lui avait pas hurlé qu’il allait ouvrir à la babysitter qu’avait choisi Carrey pour la soirée; sa demi-soeur. Une chance qu’elle n’avait cours le lendemain la lycéenne, ou pas parce que ça aurait pu servir à la jeune femme pour s’excuser de pas pouvoir le rejoindre. Surtout en relisant l’adresse qu’il lui avait donné. C’était n’importe quoi non ? Il se moquait d’elle. Le salop, soupira-t-elle en accueillant la gamine avec un peu de retenue. Pas qu’elles s’aimaient pas, mais Carrey continuait de garder ses distances avec ses demi-frères et soeur. Tu vas pas être en retard au bureau? Elle avait regardé Andrew avec des yeux ronds, se souvenant que c’était l’excuse qu’elle s’était donnée pour expliquer qu’elle passerait surement la soirée dehors, une chance que le gamin ne comprenait pas bien en quoi consisté le travail de sa tante et que ça lui paraisse logique qu’Elwyn passe la soirée dans sa propre famille. Menteuse la Carrey ? Si peu. Elle crut déceler dans le regard de sa demi-soeur un quelque chose qui la mit mal à l’aise et l’obligea à s’enfermer dans sa chambre pour ressortir en jean et t-shirt, ses cheveux un peu en bordel sur ses épaules. Attrapant sa veste et ses clés, elle les abandonna en fixant l’ascenseur d’un air d’autoroute, regardant parfois le post-it qu’elle serrait dans sa main en tremblant. C’était forcément une blague. Il pouvait pas être sérieux.
Et plus elle s’approchait du lieu de rendez-vous et plus elle se disait que ça pouvait pas être vrai, pourtant quand elle se stoppa devant le bâtiment, elle ne put qu’admettre que si.. Elwyn était vraiment dérangé. Et en même temps, Carrey devait avouer qu’elle aurait été franchement déçu de se retrouver dans une restaurant comme les gens normaux, surtout qu’elle ne savait jamais comment se tenir dans ces endroits et c’était pas faute de Théodore d’avoir essayé de lui apprendre les bonnes manières. Glissant ses mains dans ses poches, elle leva les yeux vers le nom du lycée et frissonna, se souvenant que trop bien de la première année qu’elle y avait passé avant de partir. Y revenir c’était un peu comme remettre les pieds dans le passé, celui qu’elle avait voulu oublier en quittant Boston et vers lequel elle revenait à la différence qu’il y avait une nouveauté l’intérieur qui l’attendait sans doute. Et quand bien même cette unique année passée dans ce lycée remontait à loin, il lui semblait pouvoir facilement se souvenir de la première fois qu’elle avait franchit les portes, tandis qu’elle appuyait la main sur la poignée pour ne rencontrer aucune résistance. Plus aucun doute n’était permis; c’était bien l’endroit qu’il lui avait indiqué sur le papier.

Dans quelle galère s’embarquait-elle ? Elle s’avança, un peu hésitante dans le hall, sans vraiment regarder autour d’elle quand elle finit par réaliser quelque chose; des post-it. De nombreux post-it qui tenait sur les casiers et la jeune femme ne put retenir un éclat de rire en se plaquant la main sur le visage. C’était clairement n’importe quoi. C’était Elwyn. Et rien que pour ça c’était presque aussi incroyable qu’un tour de magie. S’approchant de la rangée de droite, elle s’amusa à lire ses bêtises, le même genre d’âneries qu’il lui servait avec son café le matin et qui habillait un pan de mur de son bureau au sous-sol du commissariat. Secouant la tête en se prenant au jeu de les arracher tour à tour, après les avoir lu, elle finit par s’arrêter sur l’un d’eux, sur les casiers de droite et un sourire fendit ses lèvres. Quel idiot. Vraiment. Laissant tomber les autres au sol, elle fourra celui-ci dans sa poche et continua de suivre son chemin, retrouvant le couloir de son adolescence, pouvant encore deviner le brouhaha des heures de pauses, des heures de repas. Mais elle ralentit le pas devant la cafétéria. Il y avait un bruit de l’autre côté de la porte qui lui fit arquer les sourcils et elle poussa l’un des battants pour s’y recoller immédiatement en sursautant, une balle fusant sous son nez. C’est un rencard ou une mise à mort bordel, siffla-t-elle pour elle-même en attendant le changement de balle pour passer sans s’en prendre une, bien qu’elle sentit quelque chose lui frôler le derrière, l’obligeant à se précipiter vers le dessert, hurlant un peu quand une autre balle menaça de lui faire un beau coquard. Il allait l’entendre quand elle le trouverait. Et si l’espace de quelques secondes elle se sentit colérique, la vue du dessert fit fondre son énervement et bien qu’elle restait tendue, elle sourit et trempa le doigt dedans pour l’enfourner dans sa bouche en soupirant avant de regarder le mot qui l’envoyait aux vestiaires. L’endroit qui faisait rêver toutes les filles fut un temps, pas seulement parce qu’elles rêvaient d’y voir les sportifs torse-nu après l’entrainement mais parce que la plupart des « élues », ces nanas choisies par les quaterbacks et autres membres de l’équipe, y recevaient leur premier baiser. Quelle connerie. Elle, elle se rappelait surtout du poil à gratter jeter dans le casier d’un con qui avait embêté sa soeur sans lui demander la permission. Ce fut donc avec un sourire conquérant qu’elle poussa la porte. Mauvaise idée. Comme ce rencard en fait, finit-elle par se dire. La douche froide. Littéralement. Paupières closes, elle retint un hurlement de rage, sans trop savoir comment parce qu’il se trouvait aux portes de ses lèvres qu’elle pinça du mieux qu’elle pu, le poing serré sur la poignée, l’autre appuyée sur le mur, ses cheveux lui tombant sur le visage. Elle allait le tuer. Retirant sa veste avec précaution, elle la déposa sur le banc le plus proche, avant d’essorer ses cheveux du mieux qu’elle put, claquant un peu des dents pour relever les yeux vers une tenue accrochée à un casier. En temps normal elle l’aurait surement maudit un peu plus, mais elle était trop contente de pouvoir se changer qu’elle n’hésita pas une seconde et déposa son jean à côté de sa veste, gardant son t-shirt à la main pour continuer son périple, observant bien mieux les environs, craintive de subir encore une attaque et quand elle entra enfin dans le gymnase elle ne put retenir un espèce de malade, affectueux. Des ballons. Partout. On se serait presque cru au bal de fin d’année, une chance que c’était pas ça le but du jeu, elle aurait tourné les talons immédiatement et d’ailleurs elle hésitait, puis finalement elle se défoula en tapant dans les ballons qui lui tombait sous la main, en chopant certains pour lire les mots. Elle tapa dans un autre ballon, réalisant après coup qu’il y avait autre chose qu’un papier dessus et Carrey lui courut après pour le récupérer, avant de lever les yeux vers les gradins en jurant un bon coup.

Il avait du bien se marrer là-haut et elle ne savait si elle devait être vexée d’avoir été tourné en ridicule de cette manière, sa fierté tout de même assez gonflée à bloc, ou si elle devait trouver ça charmant. Yeux plissés, mâchoire serrée, elle finit par rejoindre les gradins pour arriver à sa hauteur et lui jeter son t-shirt mouillé, roulé en boule, au visage. J’te préviens que si la prochaine étape c’est un lâché d’araignées ou un doberman en liberté, je te sacrifie pour mon honneur. Et si t’as retiré les vis du banc et que je me casse la gueule en m’asseyant, je te promet que tu vas le regretter pendant longtemps! l’index vengeur pointé sur lui, elle restait debout, à quelques pas de distance, peu rassurée à l’idée de s’asseoir, s’attendant sans doute à une autre de ses bêtises. Malgré tout.. Fallait l’admettre, ça l’avait bien fait marré à l’intérieur. Malgré la douche.


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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyDim 9 Fév - 17:37

Carrey & Elwyn
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Encore une fois, Elwyn avait décidé de partir loin. Enfin, décider était un bien grand mot finalement puisque pour lui, c'était absolument logique. Quelle satisfaction en retirerait-il s'il se perdait dans un rendez-vous classique? Clairement aucune. Ce qu'aimait Elwyn, c'était jouer avec les conventions, avec les limites de ce qu'on avait le droit et pas tellement le droit de faire. Avec lui, c'était simple, il se permettait tout. Et tant pis pour la démesure, les blessures de guerre et les représailles dangereuses, il aimait bien quand rien ne restait normal. Et là, c'était clair qu'il n'y avait rien de normal dans ce qu'il avait préparé à Carrey. Déjà, il fallait le faire pour choisir un lieu de rendez vous comme le vieux lycée de Roxbury, c'était certainement du jamais vu dans l'histoire de la ville pour des quasi trentenaires. Et le reste? C'était à parier qu'aucun individu dans le monde entier n'avait expérimenté le seau d'eau lors d'un rencart, encore moins le distributeur de balles et les post it accrochés partout. On ne savait pas vraiment où Elwyn cherchait tout cela, c'téait juste là, quelque part sous son crâne et cela demandait toujours à sortir à des moments qui paraissaient inopportuns. Pour autant, Daniels se doutait que la seule manière d'interpeller Carrey, c'était d'aller toujours plus loin, la surprendre sans discontinuer parce qu'elle était bien la seule femme sur Terre à l'accepter tel qu'il était. Bizarre, un peu cinglé mais aussi incroyablement attachant. Il n'avait jamais pu agir ainsi avec les autres, Elwyn avait toujours essayé constamment de changer pour ne pas perturber l'équilibre mental des gens qui pouvaient l'entourer et avec les femmes, c’était une réalité universelle. Après tout, toutes les femmes de ce monde recherchaient la perfection. Le mec bien sous tous rapports, capable de tenir une conversation sérieuse, élever des enfants sans leur apprendre les pires conneries possibles, avec un bon travail qui rapportait un maximum, une bande d'amis bien sous tous rapports, un homme bien élevé en mesure d'aider pour les tâches ménagères, le bricolage et la décoration de la maison... Sauf qu'Elwyn n'avait rien à voir avec cela et que si toutes les femmes de ce monde avaient un standard comme cela, il était juste cuit. Daniels était tout juste capable de faire la vaisselle, il ruinait toujours les tournées de linges en se trompant sur les températures à noter, il apprenait n'importe quoi à Andrew comme à battre le record de longueur de crachat et des choses du genre, il était chef d'entreprise certes mais il était le type qui réparait des ordinateurs plutôt que le directeur financier rigoureux et tyrannique, et surtout il était le type qui n'avait pas tellement d'amis et qui partait trop souvent et trop rapidement dans ses délires... Qui voudrait ben de lui alors? Comment le supporter? Le tout semblait quasi impossible, à moins d'avoir affaire à Wonderwoman certainement. Carrey devait avoir la carrure d'une super héroïne si elle s'était décidée à venir à ce rendez vous foireux. Elle avait survécu à la douche froide, l'entraînement de tennis imprévu et les élans de folie accompagnés de jolis papiers jaunes. Une vraie déesse dans le langage d'Elwyn.

Et quand il la vit s'énerver sur le tas de ballons qu'il avait laissés traîner dans le gymnase, Elwyn étouffa un rire. Elle était aussi folle que lui, une vraie hystérique mais lui, il aimait cela. Non, il n'était pas vraiment normal mais si elle croyait qu'elle l'était, il était évident qu'elle se trompait aussi. Lorsqu'elle finit par le remarquer, Elwyn voulut se faire tout petit mais c'était trop tard de toute évidence. En plus de cela, elle n'avait pas évité son stratagème avec le seau d'eau, pas sûr qu'il y survive. Et gagné, lorsqu'elle l'atteignit dans les gradins, elle lui balança son tee shirt trempé au visage et Elwyn n'eut pas réellement le temps de parer l'attaque. Heureusement qu'il n'était pas une nana et qu'il ne se maquillait pas sinon cela aurait été une catastrophe. Mais là, il se mit à sourire, bras croisés en entendant la remarque de Burtley. Il passait un peu pour un tyran dans l'histoire mais il l'avait certainement mérité avec ses blagues pas vraiment très drôles... Enfin pour lui, c'était franchement drôle de la voir s'excéder contre lui parce qu'elle lui avait ruiné ses fringues et sa bonne humeur. Il devait être un brin masochiste mais il la trouvait toujours sublime lorsqu'elle s'énervait contre lui et cette fois là ne manquait pas à la règle alors qu'il lui souriait avec tendresse. Elle était venue et inconsciemment, Elwyn se sentait le plus heureux du monde et le plus angoissé aussi, mais cela, il préférait ne pas le mentionner ou le montrer d'une quelconque façon. "Je te remercie de ruiner mon brushing de rendez-vous. Tu me crois vraiment si sadique? Tu sais, j'ai prévu un rencart, pas un remake de Battle Royale. C'est fou ce que tu peux être méfiante avec moi. Après tout ce que je viens de faire pour toi, je propose que tu te détendes, que tu acceptes de t'asseoir et surtout que tu me fasses confiance..." C'était peut être trop demandé mais il lui tendit la main pour qu'elle s'assied sur le banc en face de lui alors qu'il la regardait en souriant. Sans rien dire au début. Peut être parce qu'il ne savait franchement pas à quoi pouvait ressembler le protocole dans ces cas là ou juste parce qu'il voulait marquer au fer rouge ce souvenir là dans sa mémoire. Un mix des deux était le plus probable. C'était Elwyn après tout, avec lui, on était franchement sûrs de rien et il lui avait promis un retour en enfance, c'était clairement ce qu'il lui donnait. Il aurait pu se mettre à faire des tours de magie, faire un chien en ballon ou des conneries du genre mais à la place, il se mit à parler. "Je commençais à me dire que tu viendrais pas. En général, les gens qui voient l'adresse d'un lycée pour un rencart, ils viennent pas. Tu sais que t'es exceptionnelle toi? Je pensais qu'avec le coup des balles et du seau, tu ferais demi tour et tu me laisserais poireauter dans le gymnase jusqu'au lever du jour... J'aurais attendu jusqu'à l'aube en plus, je sais pas si tu réalises à quel point tu m'as lobotomisé..." Et Elwyn faisait pas mal de gestes, il était un peu nerveux, il allait finir par foirer. C'était évident, il ne pouvait pas tout réussir sans dérapage, ce n'était pas vraiment lui. "Le dessert était bon? J'avais un peu peur du résultat, la cuisine, je suis encore novice... Contrairement au lancer de post it, ça, je suis bon." Et il espérait sincèrement que tout se déroulerait à merveille. Parce que sans Carrey à ses côtés, Elwyn ne savait clairement pas ce qu'il ferait. Ou s'il aurait même la force suffisante pour continuer. Ouais, il en était rendu à ce stade là.

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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyLun 10 Fév - 0:18


What a wicked game to play, to make me feel this way.


En même temps en acceptant un rendez-vous avec Elwyn, elle s’était bien préparée quelque part à quelque chose d’un peu fou, surement pas à ce niveau-là, mais elle s’était forcée à imaginer le pire pour ne pas être trop prise par surprise. Bien qu’il avait réussi haut-la-main, l’assurant sans doute inconsciemment que même en essayant de deviner à l’avance il arriverait toujours à la surprendre, et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle se serait bien passée du seau d’eau, certes, mais elle n’avait pas non plus à se plaindre, surtout en regardant un peu autour d’elle pour réaliser qu’il avait du franchement se donner du mal à tout préparer. Carrey rougit un peu, réalisant qu’elle serait passée à côté de quelque chose si elle avait écouté son premier instinct qui lui soufflait de faire demi-tour avant de se lancer, mais n’était-ce pas elle qui lui avait demandé de l’épuiser. De l’user jusqu’à l’os et plus encore. Et il attaquait plutôt bien avec cette idée farfelue qui, au final, la faisait bien plus sourire qu’elle ne voulait l’admettre. Elle embrassait sans réfléchir, sans penser, sa folie savourant ce qu’il lui offrait et qu’elle n’aurait jamais eu avec un autre. C’était même certain que la jeune femme aurait eu droit à un repas au restaurant, un cinéma peut être pour continuer dans le cliché et une balade dans un parc à se tenir la main tout en regardant ailleurs pour essayer de faire passer la gène. Un truc normal. Mais la normalité n’était pas une qualité pour Carrey, c’était tout au plus un manque d’originalité, et entrer dans le moule pour elle c’était clairement manquer d’imagination. Ce dont Elwyn, à vue d’oeil, regorgeait et rien que pour ça la colère qu’elle avait pu ressentir en se prenant le seau d’eau, plus qu’en esquivant les balles malgré la petite douleur sur son derrière, s’effaçait un petit coup de vent en voyant son visage, les cheveux humidifiés par le t-shirt qu’elle venait de lui jeter au visage. Quelques mèches commençaient déjà à boucler et Carrey ne put retenir un sourire sur ses lèvres, en se rapprochant, avant de jeter un coup d’oeil suspect aux alentours, de peur de voir surgir un type déguisé en mort vivant - elle avait une sainte horreur des zombies, allez savoir pourquoi ça lui foutait vraiment la trouille au point d’en devenir hystérique -, ou encore une araignée géante du type Seigneur des Anneaux. Et pourtant elle pouvait encore faire demi-tour non ? Carrey posa même son regard sur lui, en se répétant en boucle que si elle ne lui faisait pas confiance, que si elle continuait de penser qu’il se moquait d’elle, elle pouvait toujours descendre et repartir en sens inverse. Mais en sentant son coeur s’emballer un peu devant son regard trop pâle pour la laisser de glace, la grande brune finit par abdiquer et détendit ses épaules, pour pencher un peu la tête sur le côté, retirant une goutte qui lui chatouillait la peau derrière l’oreille. Elle glissa ses doigts dans ses longs cheveux encore mouillés, sans se retenir d’envoyer des gouttes sur Elwyn, et se redressa complètement en le dévisageant d’un air atterré. Ton brushing de rendez-vous ? Tu te foutrais pas un de ma gueule? T’as d’la chance, déjà, que je me sois pas emmerdée à me coiffer pendant dix heures, sinon tu m’aurais entendu ! Même s’il l’entendait déjà concrètement, m’enfin elle venait de frôler la mort alors la logique, hein, elle la laissait aux autres. Et de toute manière, en sa présence, elle ne réfléchissait plus beaucoup. Excuse moi d’être méfiante, j’ai du esquiver une attaque de balle démoniaque, et un seau a décidé de me sauter dessus avec amour et tendresse. Ironique, elle tordit un peu sa bouche avant de baisser le regard vers la main qu’il tendait. Pinçant les lèvres, elle finit par glisser la sienne dans celle tendue, se rapprochant pour déposer un baiser sur le sommet de son crâne en souriant. Mais j’aime bien le t-shirt, merci, non sans lui envoyer une légère pichenette sur la joue en s’asseyant face à lui.

Nerveuse, elle garda sa main dans la sienne, avant de desserrer l’emprise de ses doigts pour qu’il puisse la récupérer des fois qu’il en aurait besoin. Être ici, comme se trouver ailleurs, lui laissait une drôle de sensation, surement parce qu’ils se trouvaient hors du confort de l’appartement. Et que de s’asseoir ici, face à lui, ça donnait un certain réalisme à la situation, celle qu’elle n’arrivait pas encore clairement à expliquer ou à comprendre. Baissant un peu les yeux, Carrey observa les gradins avec une légère appréhension, sans pouvoir oublier les matchs auxquels elle avait été forcé d’assister plusieurs années auparavant, parce que sa soeur ou ses copines l’y obligeaient. Même si concrètement elles passaient plus de temps à détailler le physique des joueurs qu’à réellement s’intéresser aux matchs. J’ai failli faire demi-tour, confessa-t-elle sans le regarder vraiment, un peu inquiète qu’il le prenne mal, sans trop savoir si on pouvait dire ce genre de choses dans un moment pareil mais après tout.. Ca lui arrivait souvent de mettre les pieds dans le plat, et jusqu’ici ça dérangeait pas tellement. Après j’me suis dit que tu étais bien capable de passer tout le week-end ici. Je ne pouvais décemment pas te laisser tout seul dans cet endroit, et puis quelque part je savais à peu près dans quoi je m’embarquais. Mais vraiment, la prochaine fois.. Les balles, non. A la limite le seau ça passe, mais vraiment les balles, j’me suis demandée si t’essayais pas plutôt de me tuer. Elle finit par lui attraper les deux mains, l’obligeant à cesser de faire des grands gestes, parce que ça la perturbait, et que ça lui donnait aussi une excuse pour le toucher. Tu sais que le bon post-it du hall, tu l’as collé à côté de mon ancien casier, ça l’avait fait sourire un peu bêtement mais elle trouvait quelque chose d’assez adorable, d’un peu incroyable aussi, dans ce simple fait et comme elle s’autorisait un peu de légèreté.. Le dessert j’ai juste eu le temps de tremper le doigt avant de me faire frôler par une balle.. mais il avait pas l’air mauvais! Relachant ses mains, elle se tint droite, en levant le nez pour regarder le plafond, retrouvant un décor qu’elle s’était empressée de quitter à l’adolescence. Y a pas qu’au lancer de post-it que t’es bon honey, crois moi, sans trop savoir ce qu’elle sous-entendait. Occupée, malgré elle, à chercher s’il avait réellement pas prévu une nouvelle attaque, avant de se rassurer complètement et de reposer son regard sur lui, tirant un peu sur le bas de son nouveau t-shirt, pour occuper ses mains, sans trop savoir ce qu’elle devait faire, dire ou même s’il attendait qu’elle lâche un truc pour lancer un débat, un pavé dans la marre ou un truc quelconque. Alors elle se contentait de le regarder d’un air un peu rêveuse, finalement bien heureuse de ne pas avoir tourner les talons.


Dernière édition par Carrey Burtley-Monroe le Dim 16 Mar - 1:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyJeu 13 Fév - 0:55

Carrey & Elwyn
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd love somebody like you.
Elwyn s'était toujours préparé à toute éventualité, on pouvait même dire qu'il n'avait jamais eu peur de rien. Une vraie tête brûlée, un impulsif de base et il regrettait rarement ses actions, peut être parce qu'il suivait toujours ses instincts et qu'il considérait que c'était la base même de la vie. Non, il n'avait jamais eu affaire à une situation de surprise, une situation qui le désarçonnerait totalement et le ferait angoisser à en crever... Jusqu'à aujourd'hui. Clairement, pour la première fois de sa vie, Daniels était atrocement stressé. Et perdu aussi. Il n'était pas aisément surprise pourtant avec toutes les conneries qu'il apprenait chaque jour et toutes les actions cinglées qu'il faisait sans raison particulière mais là, il était question de Carrey. Et lorsque c’était elle, tout avait une ampleur différente et Elwyn ne savait pas comment gérer l'importance qu'elle avait pour lui désormais. Il n'avait jamais vraiment su les limites de leur relation depuis le début mais désormais que les choses évoluaient vers quelque chose d'irréversible, c'était pire. On aurait dit un adolescent qui allait à son premier rencart. Il ne serait pas tellement étonné s'il faisait tout foirer en se mettant à parler à tort et à travers de n'importe quoi. Enfin, avec Elwyn, ce genre de travers ne changeait pas forcément des jours habituels... Au final, c'était plutôt rassurant. Ou pas. Parce que lui savait. Elwyn savait qu'il crevait à l'intérieur dès qu'il levait les yeux vers elle. Que son coeur faisait un bond de deux mètres dès qu'il la voyait remettre une mèche de ses cheveux en place avec un léger sourire gêné. Ou lorsqu'elle se mettait à le regarder à son tour avec ce ton ironique collé au visage. Il savait que cela ne le laissait pas indifférent, et que même, cela ne l'avait jamais vraiment laissé indifférent mais qu'aujourd'hui, il était capable de mettre un nom sur cette sensation. De l'attirance. Un surplus d'affection. De l'amour. Le genre de sensations qui lui étaient inconnues, du moins partiellement. Puisqu'Elwyn n'avait jamais eu affaire à une telle intensité et c'était certainement pour cette raison qu'il se retrouvait dans la position de l'homme totalement angoissé à l'idée de faire un faux pas. Pas ce soir. Pas après tout cela. Et certainement pas avec Carrey. La vérité était évidente: il tenait bien trop à elle pour envisager ne serait ce que deux minutes la laisser s'échapper de ses filets. Il n'était pas sûr qu'il y survivrait, pas après s'être tant ouvert la dernière fois. Une première pour lui qui n'arrivait pas à rester sérieux plus de trois secondes d'affilée avant de repartir dans ses délires psychotiques d'envergure. On l'avait perdu le Daniels le jour où il avait posé ses yeux sur Carrey et on n'était certainement pas prêts de le retrouver. Là, il se sentait fort bien dans son état de mec en perdition, du moment qu'elle était là pour lui attraper la main au bout du chemin pour le ramener sur la bonne route, c’était le principal. Bon, même s'il cherchait un peu la merde avec ses jeux à la noix, Elwyn était quand même bien heureux de la voir réagir. Une partie d'elle devait le haïr grandement d'ailleurs mais Daniels tentait de faire comme si ce n'était pas réel. Les balles de tennis, d'accord, c’était peut être un peu au delà de la limite du raisonnable mais Carrey savait qu'il n'avait pas de limites, non? C'était un peu elle qui lui avait dit de continuer d'agir comme il le faisait habituellement alors Elwyn ne s'était pas vraiment gêné... Et il adorait la mettre en rogne juste pour voir ses lèvres se plisser et son regard lui lancer des éclairs. Ce n'était peut être pas grand chose mais pour Elwyn, réussir à la faire réagir d'une manière ou d'une autre constituait une petite victoire. Bon, il préférerait qu'elle réagisse autrement à ses bêtises parfois mais là, il était vainqueur sur ce coup là. Elle éatit arrivée jusqu'au gymnase sans tourner les talons et au fond, c'était plus ou moins ce qu'Elwyn voulait tester avec ses farces débiles. Jusqu'où était-elle prête à aller pour faire de ce rendez-vous une réussite? Et là, elle avait passé le test avec brio. Carrey avait survécu aux assauts des balles, aux post it à outrance et même au seau d'eau gelée. Elle avait son admiration entière à l'heure actuelle et le tout devait se lire sur le visage d'Elwyn. Il n'avait pas été très bavard jusqu'ici, comparé à sa dose de paroles habituelles, et c'était surtout parce qu'elle l'avait surpris encore une fois... Le petit côté d'Elwyn qui manquait atrocement de confiance en lui s'était attendu à ce qu'elle n'arrive jamais face à lui. Mais elle était là. En colère mais là. Il avait gagné. Et il l'aimait encore pour tout cela, sa manière d'accepter ce qu'il était sans vraiment se poser tout un tas de questions ou remettre en cause sa façon particulière de fonctionner. Après tout, il aurait pu l'appeler pour lui demander clairement si elle comptait venir ou pas... Mais Elwyn était différent et faisait les choses à sa manière. Toujours.  "Oui, mon brushing de rendez-vous, t'as bien entendu. T'avais pas remarqué que j'avais fait un effort vestimentaire pour toi? Mais en même temps, je t'avais prévenu qu'il fallait pas t'apprêter, non? Tu pourrais me donner un bon point pour ça, peut être. J'ai fait les choses dans les règles... Bon, mes règles d'accord mais tu savais que ce serait pas quelque chose de normal. Et t'es venue quand même. C'est que tu dois m'apprécier. Au fond de toi." Elwyn espérait que ce n'était pas uniquement au fond d'elle d'ailleurs sinon il aurait probablement envie de se jeter du haut d'une falaise mais ce genre de sujets étaient plutôt délicat pour être abordé aussi tôt dans la soirée. "Avec amour et tendresse... Exactement. Je me serais pas démené autant si ça avait pas été toi en face. Alors, je sais pas si je dois m'excuser de m'être plié en quatre pour ta gueule d'ange... Ce serait pas très cohérent pour le coup." Il se mit à lui sourire, une façon détournée de faire preuve d'assurance... Sauf qu'à l'intérieur, Elwyn bouillonnait totalement.

Elwyn accepta le geste de Carrey sur sa joue avec un sourire embarrassé. Elle s'accrochait à lui, c'était une aubaine finalement, elle semblait aussi nerveuse que lui. Pas sûr qu'elle soit une adepte des rencarts elle non plus. Enfin, à eux deux, ils faisaient une belle équipe de bras cassés, cela, c'était évident depuis le premier jour de leur colocation. Et là, c'était une preuve de plus qu'ils ne seraient jamais vraiment comme tout le monde, encore moins un couple comme tous les autres, si cette notion existait dans leur crâne, pas sûr non plus pour le moment. Elwyn, en tout cas, avait été si longtemps handicap des sentiments qu'il avait bien du mal à laisser les bons mots débarquer jusqu'à son crâne, non, il n'y avait pas de manuel qui avait été écrit pour l'aider à survivre à l’avalanche d'émotions qui le prenaient d'assaut alors qu'il s'était assis en face de Carrey. Il se perdait dans ses yeux et dans son sourire et il en oubliait tout.  Il ne réalisait même plus qu'il l'avait amené dans un lycée de banlieue, encore moins que le monde continuait d'avancer dehors, quelque part, ailleurs. Il n'arrivait pas vraiment à avoir des pensées cohérentes. Heureusement que Burtley avait encore des choses à dire parce qu'Elwyn était perdu aux yeux de l'humanité pendant quelques minutes... Voire siècles. "Non, je voulais pas te tuer. Juste t'énerver un peu... Je voulais savoir si t'irais jusqu'au bout, si tu tenais suffisamment à moi pour pas tourner les talons justement. Je crois que j'ai eu ma réponse. Une excellente réponse." Et Elwyn baissa le regard, gêné de son aveu avant de se mettre à sourire et reprendre contenance. Si le hasard faisait bien les choses, tout allait à merveille en cet instant. Il n'aurait rien voulu de plus. Vraiment rien. Juste continuer encore des heures à être témoin du spectacle qu'était Carrey Burtley sans qu'elle ne s'en rende compte elle même. Avec son sourire lorsqu'elle lui dit qu'il avait presque atteint son casier et qu'elle avait bien aimé son dessert a priori. "Imagine si j'avais mis le post it sur ton casier, t'aurais fait quoi? Tu m'aurais trouvé plus parfait dans mon imperfection? T'en fais pas pour le dessert, t'auras la chance de vraiment le goûter plus tard. J'y ai mis du coeur en tout cas alors heureusement qu'il était pas mauvais sinon ça aurait voulu dire quoi sur mon palpitant hein?" Qu'il était aussi périmé que le gars qui le portait certainement. Mais c'était en état d'amélioration. A côtoyer Carrey, Elwyn retrouvait toute se grandeur. Et cela pouvait faire peur, pour sûr mais il était prêt à tout donner pour cela. Et pour elle. "Et je suis bon à quoi d'autre hein? Bon, Mario, ça on le savait déjà. Faire chier le monde aussi... Mais mes autres talents, va falloir que tu m'éclaires parce que là j'en ai pas la moindre idée, je t'avoue." Et le sourire de dandy était de sortie. Enfin. Au moins, cela prouvait qu'il commençait à être à son aise dans ce nouvel environnement même si un léger silence fit place... Il dût le couper, question de principe. "Je t'inviterais bien à danser ou quelque chose du genre mais je suis sûr que l'ambiance bal de promo, ça te donnerait envie de gerber alors..." Alors quoi exactement? Elwyn se mit à sourire avec un regard assuré. "Je te propose autre chose. Quelque chose de certainement plus intéressant. Bon, t'as le droit de me demander quelque chose que j'ai certainement pas envie de dire ou faire, vas y, profites en, c'est maintenant ou jamais. Tu vas pouvoir connaître mes plus noirs secrets là alors choisis bien, love." Son idée était un peu ridicule. Surtout qu'il était un livre ouvert. Mais bon, chacun avait des secrets. Enfouis quelque part. Il ne devait pas faire exception et puis, ils étaient là pour apprendre à se connaître, sans tabous. Et Elwyn voulait que Carrey puisse lui faire entièrement confiance. C'était son unique désir, puisqu'il la voulait, elle.

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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyJeu 13 Fév - 22:28


What a wicked game to play, to make me feel this way.


Elle allait devoir s’accrocher si elle ne voulait pas tomber en cours de route, elle semblait l’avoir bien compris devant la folie dont il faisait preuve, et pas seulement pour la mise en place de ce rendez-vous mais sans doute pour tout ceux qui risquaient de suivre. Si celui-ci n’était pas un fiasco. Ce qu’elle n’espérait pas et qui ne menaçait pas totalement d’un être un, quand bien même elle avait failli mourir, même si elle exagérait sans doute un peu simplement pour se faire plaindre. Pourtant elle n’avait pas forcément réfléchit, continuant d’avancer dans ce qui devait ressembler à quelques différences près au bordel ambiant à l’intérieur du crâne d’Elwyn, parce qu’il lui avait promis de l’essouffler et qu’elle attendait ça avec impatience. Et, surtout, elle avait eu un avant-goût de ce qu’il était et il fallait admettre que Carrey s’impatientait de la suite bien plus qu’elle ne voulait bien le montrer, pour ne pas perdre la face. Après tout si elle lui avait demandé de ne rien changer à ses habitudes, à son comportement, c’était parce qu’elle l’aimait exactement tel qu’il était, sans artifices, sans faux-semblants, sans rien. Juste lui, tel quel. Alors elle espérait qu’il voudrait encore d’elle si elle restait la même, cette vieille peau sans arrêt à râler dès qu’il faisait un truc pour l’ennuyer, avec sa manière bien à elle de faire un pas en avant puis quatre en arrière, à se cacher quand les choses devenaient trop intimistes. Ce qui la rassurait c’était sans doute de remarquer qu’ils avaient tout deux une vision de leur relation, ou des relations en général, bien différent de celle des gens qui les entouraient et des autres. La seule chose qui pouvait surement faire partir Carrey dans l’autre sens c’était sans doute la peur de s’enfermer dans une relation trop banale, de celle qu’elle avait connu par le passé et qui finissait toujours mal, où fatalement on finissait par ne plus oser parler de certaines choses de peur de la réaction de l’autre. Où on passait au statut de couple, en oubliant le reste pour s’étouffer mutuellement. En revanche, en regardant Elwyn, Carrey comprenait qu’elle n’avait pas à craindre ça, et elle sourit de plus bel, malgré son regard qui continuait de lancer maladroitement des éclairs meurtriers, juste pour la forme. Pour ne pas déposer les armes tout de suite et lui jeter au visage que même s’il était un grand malade, il était Son grand malade et que rien que pour ça elle lui pardonnait le bleu qu’elle aurait fatalement, au réveil demain, sur les fesses, et le rhume qu’elle se coltinerait aussi. Mais ça valait le coup non? Ca valait bien tout ça pour se retrouver là avec lui, quand bien même elle avait eu un peu peur de sortir de l’appartement quelques heures plus tôt.. Quand bien même elle paniquait de devoir expliquer à Andrew ce qu’il se passait, aussi elle préférait ne pas y penser et le laisser en-dehors de ça pour le moment. Parce que si elle devait lui en parler, ça serait surement parce qu’entre elle et Elwyn c’était devenu sérieux non ? Alors elle avait le temps. Sans doute. Même s’il faudrait faire diversion pour pas se faire choper par le gamin, ce qui risquait d’être difficile parce qu’il avait un sacré mode de réflexion.. Pourtant il ne tenait pas ça de sa mère, ou alors Melody l’avait très bien berné toutes ces années.

Le plus important pour l’instant, c’était qu’ils étaient là, l’un en face de l’autre. Moqueuse, Carrey glissa ses doigts dans ses cheveux pour les ébouriffer un peu plus, en tirant une moue étrange alors qu’il continuait dans son délire. Décidément, il n’avait aucune limite. Je m’étais pas apprêtée, mais j’avais quand même pas prévu de prendre un seau, alors tu m’excuseras si j’avais pas pensé à mettre un maillot sous mes fringues, ou un bonnet de bain! J’applaudis ton génie diabolique mais c’est tout. Elle avait haussé les épaules en roulant les yeux pour regarder le plafond en soupirant avant de lâcher sur un ton faussement las, comme si c’était une évidence. Evidemment que je t’apprécie. Mais très au fond de moi-même je te hais un petit peu, avant de pointer un index vengeur sur lui et d’ajouter faussement menaçante, si j’chope un rhume, tu seras de corvée de soupe et de tout le reste ! J’te préviens, avant de sourire. Elle le dévisageait avec des yeux ronds, avant de finalement hausser les épaules et de s’asseoir, en soupirant. S’excuser. Elle était même pas sûr d’être vraiment fâchée pour le coup, de toute manière Carrey commençait à se demander si elle avait réellement été en colère contre lui un jour, et en regardant son visage elle ne put qu’être d’accord avec la petite voix au fond d’elle qui lui répondait par la négative. Non. Elle n’avait jamais du lui en vouloir sérieusement, pas même les nombreuses fois où il lui avait ruiné des fringues parce qu’il ne savait toujours pas utiliser la machine à laver. Ca lui paraissait complètement incohérent maintenant de penser à ça, surtout parce qu’elle découvrait qu’elle appréciait ce moment, alors que jusqu’ici elle n’était pas une grande adepte des rendez-vous, qu’elle avait failli rester chez elle, sous son lit à se cacher. C’eut été un gâchis, il fallait l’admettre.

Je voulais savoir si t'irais jusqu'au bout, si tu tenais suffisamment à moi pour pas tourner les talons justement. Elle avait relevé la tête alors qu’il baissait le regard, souriante et visiblement touchée par la manière avec laquelle il semblait assez gêné. Le découvrait-il qu’elle tenait à lui ? Elle devait vraiment être lamentable pour montrer ses sentiments s’il doutait encore sur ce sujet. Tant pis, elle ferait l’effort tout au long de la soirée pour lui prouver qu’il n’avait pas franchement à s’interroger sur l’importance qu’il prenait dans sa vie. Se rendait-il compte à quel point il était franchement adorable ? Il fallait clairement avoir un bon contrôle de soi, où être aussi gelé qu’un iceberg pour ne pas craquer pour ses beaux yeux et son sourire. Ou avoir le cerveau sur pause comme Carrey, qui semblait avoir un peu bugué, comme chaque fois qu’il la regardait. Ca devenait ridicule quand même, de perdre ses moyens comme ça. Ressaisis-toi, tu me fais honte. Son cerveau sonna toutes les alarmes et elle secoua la tête en reprenant conscience, glissant ses doigts dans ses cheveux encore humides pour se donner bonne figure. Si le post-it avait été sur mon vieux casier je t’aurais surement soupçonné d’avoir jeté un oeil aux dossiers des anciens lycéens. Je suis sûre que tu en serais capable en plus. lâcha-t-elle, pour rester dans le vague, avant de se mordre la lèvre inférieure à sa réflexion suivante. C’était ce moment-là ? Celui où elle devait lui dire des trucs sentimentaux et sincères? Déjà. Elle fit une moue étrange, surement parce qu’elle luttait intérieurement contre elle-même pour essayer de trouver quoi répondre avant de pouffer un peu, se moquant de lui, ou un peu nerveuse comme chaque fois qu’il lui servait son sourire de dandy. Elle lui aurait fait bouffer ce putain de sourire si elle n’avait pas tant envie de l’embrasser. Je te ferais une liste plus tard si tu veux, se contenta-t-elle de répondre, avec un clin d’oeil. Carrey secoua la tête avant d’ajouter d’un air un peu étrange, pas forcément identifiable avec précision, t’façon je sais même pas danser, j’pense que tu l’as vu par toi-même. Et je suis assez fière de faire partie de ces gens qui n’ont jamais subis le bal de promo, alors je te prierais de me laisser profiter de cette particularité. Merci. Elle prit un air faussement digne, en se tenant plus droite, le menton un peu en l’air avant de jeter un coup d’oeil aux ballons plus bas, réalisant surement à quel point c’était franchement n’importe quoi.

Ouuuuh Daniels, tu m’intrigues là, susurra-t-elle en tapotant ses mains d’un air diabolique avant de faire mine de réfléchir. Y avait pas mal de trucs qu’elle voulait demander, mais ça se bousculait à son crâne sans lui offrir le temps de faire le tri. J’espère que j’ai pas le droit qu’à une question quand même, ça serait triste.. Elle tapota son menton en observant un point fixe derrière Elwyn, en essayant de faire le tri dans ses idées, mettant de côté les trucs trop intimes parce qu’elle était pas bien sûre de vouloir se lancer là-dedans tout de suite, sinon c’était pas drôle. Quel est le truc le plus idiot que tu aies fait, et dont tu es le moins fier? Ca va, j’suis pas méchante, je te demanderais surement plus tard d’aller faire le tour du terrain extérieur en caleçon, j’suis gentille. Elle sourit, avant d’éternuer légèrement, et de le dévisager méchamment, le tenant sans doute pour responsable.


Dernière édition par Carrey Burtley-Monroe le Dim 16 Mar - 1:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyVen 14 Fév - 13:59

Carrey & Elwyn
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Il y avait certainement des tas de fois où Elwyn était allé trop loin, cela ne datait pas d'hier qu'il n'avait pas vraiment de limites dans ce qu'il faisait. Mis à part que cette fois, il avait tenté autre chose. Il n'avait jamais été le type le plus à l'aise lors des rendez-vous, les quelques uns qu'il avait pu obtenir au cours des années s'étaient toujours mal finis. Oui, il s'en était pris des verres de vin au visage et pourtant, il ne faisait franchement rien de mal. Il était juste lui même, c'est à dire qu'il se perdait dans des thèses à voix haute sur la constitution des ananas et des comparaisons plus qu'agaçantes entre le régime Stalinien et celui Hitlerien, on ne l'avait juste pas prévenu qu'on ne devait pas s'étendre sur ce genre de sujets délicats lorsqu'on se retrouvait face à quelqu'un pour vivre, espérons le, un moment important dans sa vie. Elwyn ne savait rien des conventions, il était incapable de survivre dans la normalité, comment aurait-il décemment pu ouvrir une conversation sur les études de la jeune femme en face de lui ou bien sur sa famille? Ce n'était pas que le sujet n'était pas intéressant, c’était juste qu'il manquait clairement d'enjeux. Il aimait les grands gestes, les trucs un peu fous et si les gens n'acceptaient pas sa façon de fonctionner, il ne pouvait clairement pas faire grand chose pour les faire changer d'avis. Non, il passait juste à autre chose. Et sur ce sujet là, Elwyn s'y connaissait un maximum. Chaque jour, il devait passer au moins cinq fois en moyenne à autre chose. Il avait juste eu l'habitude toute sa vie de se faire rejeter pour des raisons parfois bien obscures. Il était trop bavard certes mais cela devait-il forcément dire qu'il devrait rester seul toute sa vie? A priori, tout le monde avait le droit à sa chance et Elwyn savait que celle-ci s'appelait Carrey. Il l'avait peut être attendu durant des années mais lorsqu'il avait dessiné n'importe quoi sur sa joue, il avait vite compris que peu de personnes auraient réagi comme elle. Elle aurait pu le gifler, lui balancer quelque chose à la face mais elle n'en avait rien fait. Et lorsque le destin avait amené la jeune femme sur son chemin une nouvelle fois, Elwyn avait su qu'il tentait sa chance. Probablement la seule personne qui serait capable de supporter ses crises de délires psychotiques, ses manies à la noix et juste sa façon d'être de manière plus globale. Carrey était cette personne là. Et elle venait de surmonter le parcours du combattant pour lui prouver que son hypothèse de longue durée était bel et bien réelle. C'était un peu étrange, certes, de se retrouver dans un lycée de banlieue un samedi soir avec elle, après tout ce qu'ils avaient traversé ensemble mais Elwyn était persuadé que c'était probablement le plus beau jour de sa vie qui se jouait sous ses yeux innocents. Tout cela parce qu'il n'avait jamais été en si bonne compagnie de toute sa vie, qu'il n'avait jamais regardé quelqu'un avec autant d'admiration dans le fond de ses iris définitivement émues et que même si Burtley voulait lui montrer qu'il avait un peu déconné, au fond, elle était fière de ses conneries. Ouais, c'était ce qu'elle voulait. C'était ce qu'elle lui avait dit la dernière fois. De ne pas changer; De continuer à l'épuiser jusqu'à ce qu'elle n'ait plus d'énergie pour supporter sa folie ambiante et Elwyn n'avait fait qu'écouter ses dires et y répondre au pied de la lettre. Il s'était donné à fond dans cet objectif toute la journée, il n'avait pris aucune pause et organisé ce rendez-vous comme s'il jouait sa vie entière dans ce moment là. Peut être que c'était le cas. Parce que tout le monde savait que l'amour se rapprochait étonnamment d'une guerre sans fin où personne ne sortait vraiment gagnant. Vivre en symbiose avec quelqu'un, c’était faire des sacrifices, laisser des bouts de soi derrière et probablement ne jamais les récupérer, les laisser à la personne en face et en être heureux. Cela pouvait paraître ridicule de se sentir si bien en se donnant entièrement à quelqu'un et pourtant, c'était vrai. Là, en cet instant, Daniels se sentait parfaitement bien alors qu'il venait de donner toute sa folie à Carrey. Et qu'il finirait par lui donner tout sans sourciller deux secondes. Comme jamais il ne l'avait fait avec personne auparavant. "Mon génie diabolique? Moi qui croyais que j'étais un ange... Ouais, là, je suis un peu déçu de l'image que tu me donnes. T'avais pas pensé à toutes les éventualités. Tu sais qu'avec moi, pourtant, il faut toujours penser à tout." Et Elwyn lui souriait, un peu fier de sa réussite, il devait se le dire. Personne dans le monde n'aurait pensé à jouer un tour comme cela à la femme qui comptait réellement. Non, ce n'était pas Romeo qui irait balancer un seau d'eau à la face de Juliette... Elwyn avait certainement du travail à faire côté romantisme mais s'il devenait comme ce pauvre gars, il y avait fort à parier que tout cela finirait mal et l'informaticien ne voulait pas partir vers ces eaux là. "Tu me hais même pas un petit peu. Ca, c'est peut être la seule chose vraiment essentielle que je connais sur toi. Même quand je te détruis toutes tes possessions et ta bonne humeur, tu me pardonnes toujours. Crois moi, tu me hais pas. Et t'en fais pas, je suis un excellent oreiller et un incroyable docteur de fortune quand j'ai affaire à des grandes brunes dans ton genre, malades à cause de mes conneries." Bon, c’était peut être un peu faux puisqu'il n'avait jamais vraiment tenté le coup du seau d'eau sur une porte avant aujourd'hui. Quand on disait qu'il avait sorti le grand jeu, c'était un fait établi.

Et là, Elwyn refaisait sortir ses insécurités. Elles étaient nombreuses et présentes depuis bon nombre d'années désormais. Elwyn ne savait pas vraiment quelles étaient leur origine, c'était quelque chose qui était arrivé au détour d'une journée, juste comme cela, et c'était resté. Peut être que c'était parce qu'il avait dû se débrouiller seul très vite et qu'avec les femmes, il ne s'en était jamais très bien sorti. Son père avait oublié de lui expliquer comment on devait gérer ce genre de situations, il était vite parti faire le tour du pays avec sa mère et il s'était juste retrouvé abandonné. Daniels n'avait pas eu de modèle pour s'épanouir depuis sa majorité et il se voyait plutôt mal aller demander à ses jeunes soeurs comment on faisait craquer le sexe opposé... Non, vraiment pas. Alors, il avait continué à agir comme un adolescent avec elles, sentant intérieurement qu'il s'y prenait comme un manche et ce n'était pas très grave... Jusqu'à aujourd'hui. Cette fois là il voulait que les choses tournent bien, Elwyn ne voulait pas rater le coche avec Carrey alors c'était un peu maladroit comme approche, c'était le moins que l'on puisse dire mais au moins, elle avait porté ses fruits et il avait eu des résultats. Ses actions avaient été quelque peu approximatives certes mais il n'y avait pas encore d'téta de crise à déclarer. "Je pense pas que j'aurais fait ça... Parce que mine de rien, ça ferait comme si j'étais allé fouiller dans ton passé et j'ai pas vraiment envie d'être ce gars là, le fouineur qui va chercher les infos ailleurs qu'à la source. J'aurais pu te demander où était ton fameux casier mais ça aurait cassé l'effet de surprise... Donc, j'ai laissé le hasard faire le travail, j'étais pas loin de la réussite, c'est déjà ça." Et encore une fois, il était un peu fier de lui. Fier d'être différent des autres parce qu'il avait des principes. Il voulait vraiment apprendre à connaître Carrey en écoutant ce qu'elle était prête à lui dire et non pas en faisant des recherches dans son coin. Bien entendu, il aurait pu. Elwyn était un excellent Sherlock Holmes quand un sujet lui tenait à coeur mais là, ce n'était pas le but du jeu et il s'en tiendrait à ces règles jusqu'à ce qu'elle sente le besoin de se confier à lui, naturellement. "Tant mieux alors. Parce que moi aussi, je tenais à ma virginité des bals de promo, je suis bien content que tu refuses une danse... En plus, je suis nul à ce genre de trucs." Il fallait bien un domaine où il n'assurait pas. En même temps, la danse, on ne l'apprenait pas en lisant des bouquins ou en regardant la télévision, tout était dans la pratique et là, ce n'était plus dans son domaine d'expertise, malheureusement. Cela n'empêcha pas Elwyn d'aller tenter le diable en laissant Carrey prendre les rênes et décider de la suite. Mais il fallait en passer par là pour qu'ils puissent établir de bases solides. Se connaître.. Et pas le jeu. C'était tout eux depuis le début de leur colocation. Elwyn se mordilla la lèvre inférieure en entendant la question de Burtley. Elle se rendait compte au moins qu'il en avait fait des trucs cons dans sa vie? Mais pas seulement un ou deux, peut être bien une cinquantaine. Cela dit, essayer de trier dans les souvenirs, c'était toujours mieux que de faire un tour de piste à moitié à poil comme le proposait Carrey pour la suite des festivités, même si elle se mit à éternuer en finissant sa phrase. Elwyn étouffa un rire, comme si tout était sa faute, encore une fois. "Hum... Là, t'abuses... Tu sais qu'au niveau de ton métabolisme, il faut quand même un peu plus de trois minutes pour choper la crève hein? Je suis pas médecin bien entendu mais j'ai de bonnes bases de connaissances quand même." Bon, ok, il faisait exprès de la taquiner comme à son habitude mais cela lui permettait de gagner un peu de temps pour trouver une réponse adéquate. Pour se donner une contenance, il attrapa la main de Carrey pour la caresser rapidement, sourire aux lèvres. "Bon d'accord... Tu te rappelles la fois où je suis rentré à l'appart avec une chemise ruinée et un coquard affreux? J'en ai fait des tas de trucs cons mais là, faut dire que j'étais parti loin. Je me faisais un peu chier au bureau alors j'ai voulu tenter un concours... Ouais, il y avait des travaux dans mon immeuble et y avait des pots de peinture qui traînaient alors je me suis dit, tiens si je voyais ce que ça faisait d'en jeter un peu par la fenêtre... Sauf qu'y avait un type en costard en dessous et qu'il m'a cassé la gueule après coup. Ouais, je crois qu'il a perdu son travail en loupant une réunion importante à cause de mes conneries, crois moi, j'en suis pas fier de celle là." Il baissa les yeux vers ses genoux, un sourire nostalgique sur le coin de la gueule. "Ca te va comme réponse? J'ai été bon? On peut éviter de me foutre à moitié à poil au milieu de la nuit par contre? Je suis pas trop pour la torture physique pour le premier rendez vous... Comment ça je suis pas crédible avec ce que je t'ai fait subir? Mais bon... Si j'ai fait ça, c'était parce que je voulais te revoir dans un tee shirt de hockey, je l'avoue. T'es vraiment belle avec ça sur le dos et je dis pas ça parce que c'est comme ça que tu m'as eu hier." Bon si, d'accord, c'était un peu pour cela aussi mais Elwyn se tut, l'observant d'un oeil concentré. "Je sais même pas en quoi ça consiste un premier rendez vous, je suis nul là, non? J'aurais probablement dû prévoir quelque chose de plus romantique ou sexy... Là, c'est juste... Immature. Je peux faire mieux, tu le sais ça?" Et Elwyn la regarda avec un sourire timide. Il voulait faire mieux. Juste mériter de l'avoir dans ses bras. Non, il ne l'approcherait pas tant qu'il ne lui aurait pas prouvé sa bonne foi. Pas tant qu'il lui aurait montré à quel point elle était essentielle pour lui désormais.

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MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyDim 16 Fév - 3:29


What a wicked game to play, to make me feel this way.


La sensation était encore là, ancrée quelque part au creux de ses organes, quand bien même elle approchait la trentaine elle continuait de frémir en arpentant ces couloirs, le souvenir de son tout premier et son dernier jour encore bien présent dans son crâne. Les cris dans les couloirs à chaque pause, quand tout le monde se retrouvait pour discuter de la dernière coiffure de la fille de la classe 3B ou les chaussures du garçons de la 2C, les pimbêches qui se remaquillaient devant les miroirs dans leur casier, toutes habillées de la même manière, leurs gestes calés les uns sur les autres pour imiter la chef de groupe. Elle pouvait encore sentir l’odeur de purée dans ses cheveux, alors qu’une bagarre éclatée dans la cafétéria, parce qu’un des nerds avait regardé une des pompoms. Et s’ils n’y avaient pas eu qu’eux deux, Carrey n’aurait sans doute eu aucune difficulté à revoir les groupies hurler dans les gradins devant leur joueur, de l’équipe locale, préféré mettre une pâtée à l’équipe adverse. Tout comme elle pouvait se revoir prendre Melody à part près des gradins opposés, lui chuchotant qu’elle ne voulait pas qu’on les voit trainer ensemble. Pourquoi ? Aujourd’hui elle ne s’en souvenait même plus. Tout ce qui lui restait sur la langue c’était cet affreux sentiment de solitude qui la prenait au ventre dès qu’elle franchissait la porte d’entrée. Ce sentiment d’être incomprise, laissée de côté, parce qu’elle n’était pas comme les autres, parce qu’elle avait l’air déconnecté, peu souriante et toujours avec une verve froide. Cette terrible sensation d’être affreusement seul tout en étant entouré de gens, un truc vicieux qui vous nécrosait l’intérieur, pour vous ronger jusqu’à l’os. Une solitude qu’elle ne ressentait plus en présence d’Elwyn. C’était étrange mais dans cet endroit bourré de mauvais souvenirs, bien qu’il y en avait forcément eu des bons mais jusqu’ici elle ne gardait en tête que ce qui n’allait pas, elle ne s’était jamais sentie aussi vivante, aussi bien, qu’en le sachant là, tout près. Et s’il y avait bien une seule personne ici pour réussir à lui faire remettre les pieds dans cet endroit, c’était bien lui. Seulement lui. Et c’était surement pour ça qu’elle s’était forcée à continuer d’avancer, malgré le nombre de fois où elle aurait pu tourner les talons, prenant chacune de ses « blagues » comme des possibilités de fuite. Peut être que c’était sa façon à lui de lui proposer de s’en aller, que la porte restait ouverte dans son dos, et que Carrey pouvait encore revenir en arrière, mais que si elle franchissait la dernière porte, c’était fini. Plus de possibilité de retour ? Plus d’abandon. Alors elle avait continué d’avancer, parce que si elle ne le faisait pas pour lui, elle ne le ferait sans doute jamais pour personne, et il était surement sa rédemption, celui dont elle avait profondément besoin pour continuer de marcher droit devant sans constamment jeter des coups d’yeux par-dessus son épaule.
Et tant pis si elle se prenait un seau, si une balle la frappait, tant qu’il était là, à l’attendre de l’autre côté, elle serait même prête à affronter une horde d’araignées.. Ou peut être pas, ça restait à voir quand même, fallait pas trop lui en demander. L’important c’était que jusqu’ici elle n’avait jamais mis autant d’effort dans quelque chose d’autres que ses études ou ses tentatives d’entrée au FBI. Elle n’avait jamais donné de valeur, d’importance, à autre chose qu’elle-même, et aujourd’hui Elwyn se hissait sur le podium se plaçant comme la priorité numéro une dans son petit univers nombriliste. Il la faisait redescendre à un niveau normal, apprendre à penser d’une autre manière qui incluait les autres, et bien que ça avait déjà commencé quand Andrew était entré dans sa vie, elle pouvait clairement sentir le changement s’opérer depuis qu’Elwyn s’était installé à l’appartement. Ca ne se voyait peut être pas mais elle lui donnait plus d’importance qu’au reste, la preuve; quand bien même c’était la saison du recrutement au FBI, elle n’avait toujours pas renvoyé son dossier. Avec lui dans les parages, elle finissait même par apprécier sa petite routine, parce qu’il ne la plongeait pas dans la monotonie, qu’il la surprenait toujours et que les surprises qu’il lui offrait chaque jour quand elle rentrait, valait sans doute mieux que le reste. Et comment savait-elle pour sûr que c’était seulement lui qui était à l’origine de tout ces changements dans sa vie ? Parce qu’il n’y avait que depuis qu’il était là que Carrey mettait un réel effort à s’améliorer. Pas forcément à changer, parce que ça lui demandait beaucoup trop de choses, mais à être une personne plus attractive, pas forcément attirante, mais quelqu’un avec qui on se sentait bien. Et elle espérait qu’il était aussi bien avec elle, qu’elle l’était avec lui.

Un ange ? C’est tellement surfait les ailes et tout le bordel. Toi tu serais peut être un hybride à la limite et encore.. t’es surement carrément une toute nouvelle race encore unique. Et devant son sourire, elle fit une légèrement grimace avant de hausser les épaules et d’ajouter non sans en un léger regard en biais, la tête tournée vers le mur. Je voulais pas faire une liste de tout ce dont tu étais capable pour être surprise. Si je pense à tout, c’est moins marrant non ? Ca te rendrait prévisible, ce que tu n’es pas. C’était certain qu’aucun poète ou écrivain romantique n’auraient pensé à écrire ce genre de scène. Peut être que si Shakespeare avait eu une idée pareille, elle aurait fini de lire la pièce de Romeo & Juliet, dont elle avait préféré lire le résumé des actes, peu passionnée par les histoires d’amour qui se finissait en suicide. Elle avait rien contre l’auteur, mais il fallait admettre qu’ils étaient sacrément idiots ses personnages; déjà parce que si Juliet avait été moins stupide, elle se serait tirée au lieu de se suicider pour rejoindre son Roméo qui était même pas foutu de réussir sa première tentative. En même temps, ils avaient entre quatorze et seize ans, on pouvait pas trop leur en demander au niveau de la jugeote. Peu rassurée d’un coup, Carrey se demanda l’espace de quelques secondes si après avoir tenté de la tuer à coup de balle de tennis, Elwyn n’avait pas prévu un suicide à deux.. Pas sûr qu’elle le suive sur ce coup. Et pourtant à cet instant précis, en le regardant dans les yeux, elle se sentit capable de le suivre à peu près n’importe où. Pathétique, surement. Mais pour une personne comme elle, en arriver à ce genre de penser c’était tout bonnement merveilleux. D’accord. Je te hais pas. Pas encore, mais ça se paires Daniels.. tenta-t-elle de rétorquer d’un air faussement menaçante, prenant une moue comme celle des mafieux dans les séries télé, même si chez elle ça faisait sans doute pas le même effet.

De toute manière, elle avait beau essayer n’importe quoi pour avoir l’air détachée ou détendue, Carrey ne parvenait pas à retenir les légers sursauts dans sa poitrine dès qu’elle le regardait ou jetait un coup d’oeil en contre-bas, les ballons encore par terre. Pas parce qu’elle crevait d’envie d’aller tous les faire exploser, mais parce qu’elle devait reconnaître qu’il s’était réellement donné du mal, et rien que pour ça, elle se sentait appréciée. Souriante, elle replaça quelques mèches derrière son oreille. Bha de toute façon y a rien dans mon dossier, à part mes super bonnes notes.. J’étais une bête en athlétisme. Mais on a toujours donné plus d’importance aux équipes de foot et de basket, pff. Elle finit par lever les yeux vers lui, demi-sourire aux lèvres avant de soupirer, t’façon j’aurais trouvé ça trop bizarre. Tout est très bien comme ça, la réussite c’est pour ceux qui ont quelque chose à prouver, toi t’as rien besoin de me prouver. A l’entente de sa réflexion suivante, elle tendit la main pour taper dans la sienne, amusée, dans un à la virginité des bals de promo youhou, avant d’éclater de rire et de passer le dos de sa main sur ses lèvres, pour étouffer le son, avant de pointer un index accusateur sur lui quand il entreprit de se la jouer médecin. Certes elle exagérait en affirmant qu’elle allait tomber malade, mais elle préféra le menacer de ne pas aller plus loin, sinon elle risquait de lui envoyer son propre seau, vide, au visage et ce juste pour le plaisir.

Elle reprit un peu de son sérieux quand il lui prit la main, souriante avant de finalement éclater de rire. Penchée en avant, elle plaqua sa main libre sur sa bouche, en essayant de se calmer avant d’essuyer une larme au coin de son oeil, continuant de pouffer. J’suis désolée. Je me moque pas de toi hein, promis mais.. Sérieusement ? C’était pour ça le coquard ? .. Je m’attendais à une réponse dans le genre, mais celle-là précisément franchement.. C’est pas courir à moitié à poil dehors que tu mériterais, mais d’être recouvert de peinture ouais ! et elle se tut brusquement en grimaçant, l’air sceptique. Tu cherches vraiment à finir la tête la première dans le bitume… Elle finit par sourire en baissant un peu les yeux, mais tu te rattrapes bien. N’en fais pas une habitude, souffla-t-elle, mi-moqueuse mi-touchée. Carrey finit par relever la tête, étonnée, et fronça les sourcils en secouant la tête, resserrant ses doigts sur sa main. Tu plaisantes? Je t’aime comme tu—.. Enfin.. elle entrouvrit la bouche avant de secouer la tête, un peu rose, j’veux dire que j’aime la façon dont tu fais les choses, alors pourquoi tu veux essayer de faire comme les autres. En plus c’est la première fois qu’un garçon m’emmène ici. Et puis, étant donné que j’ai jamais été au bal de promo, on m’a jamais embrassé ici ! Avant d’ajouter d’un air complice et amusé, puis j’ai jamais osé entrer dans le lycée le soir, je réalise un de mes rêves de gamines .. Alors merci.. Elle sourit, se pencha vers lui et déposa un léger baiser sur le bout de son nez, avant de se rasseoir et de se tourner vers le terrain. Puis de toute façon la notion de romantisme c’est personnel, moi j’trouve que ça c’est assez romantique. Puis sexy t’façon c’est foutu, vu que j’ai détruis ton brushing de rendez-vous. Moi j’le suis sans arrêt c’pas un problème mais bon.. Elle haussa les épaules, le regardant en coin en souriant avant de claquer des doigts et de lui faire face de nouveau. Mais j’ai peut être une idée .. C’pas plus mature tu m’diras mais c’est un truc que j’ai toujours voulu faire, et comme je suppose que tu as les clés de toutes les portes, c’est tout à fait faisable.. Enfin.. Si tu m’fais confiance, et elle tendit sa main pour recevoir les clés, grand sourire sur ses lèvres.


Dernière édition par Carrey Burtley-Monroe le Dim 16 Mar - 1:43, édité 1 fois
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What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn _
MessageSujet: Re: What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn What a wicked game to play, to make me feel this way. + Carwyn EmptyJeu 27 Fév - 2:50

Carrey & Elwyn
The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I never dreamed that I'd love somebody like you.
Un jour, il allait falloir qu'il apprenne à avoir confiance en lui, au moins un peu. On ne le lisait pas forcément sur lui mais Elwyn avait une tendance à se cacher derrière toutes les conneries qu'il pouvait débiter à la minute. C'était toujours plus facile de se faire passer pour le type cinglé avec un humour douteux que quelqu'un de sérieux et peut être pas vraiment intéressant. Elwyn ne voulait pas risquer de devenir comme tout le monde, fade, insipide et sûr de lui. Il aimait les défis, il aimait remettre en cause tout ce qu'il connaissait pour construire quelque chose de plus fantasque, encore plus facétieux et cela en était de même avec sa propre personne. Daniels n'aimait pas tout ce qui était conventionnel et sans saveur alors s'il pouvait jouer un pu avec les conventions tout en évitant de se regarder dans la glace, c'était une aubaine. Il n'était pas très doué pour les interactions en société, rien de neuf de ce côté là et c'était entièrement dû à ce côté loufoque qu'il n'arrivait plus réellement à cacher. Au moins, revêtir son masque l'empêchait de souffrir d'un quelconque rejet ou abandon. Peut être que oui, il choisissait la solution de facilité en n'acceptant pas d'avoir les mêmes rêves que le reste du monde. Elwyn ne pouvait pas vraiment dire qu'il désirait par dessus tout vivre en harmonie avec la faune et la flore africaines ou bien dans une soucoupe volante non loin de Pluton. Les gens le croiraient certainement s'il osait affirmer pareille calomnie mais lui saurait parfaitement que ce serait un mensonge. Il était comme tout le monde à ce niveau là, Elwyn voulait juste éviter la solitude. Cette solitude qui l'avait accompagné des années durant, après le départ de ses parents pour l'autre bout du pays, il voulait être aimé, si c'était trop demandé, que lui restait-il? Ce brin de folie, et puis c'était à peu près tout. Enfin, cela le sauvait de pas mal de situations embarrassantes, de toute évidence, Elwyn ne connaissait pas le honte ou le ridicule. Il vivait au jour le jour, dans le déni total e ce qu'il était et de ce dont il avait peur. Le jour où il se réveillerait, ce serait certainement brutal d'ailleurs mais le pauvre informaticien n'y pensait jamais. Il était persuadé qu'être un outsider était une bénédiction dans ce monde où il y avait plus de suiveurs que de dirigeants. A croire qu'il aimait bien se mentir à lui même, il était encore un gamin, il était trop immature pour espérer obtenir quelque chose de cette vie en vue de sa philosophie. Jusqu'à la veille, c'était tout ce qui lui avait trotté en tête mais les choses avaient changé à une vitesse folle. Carrey. Mine de rien, elle le changeait. Peut être pas totalement parce qu'il était suffisamment taré pour continuer sur sa lancée mais légèrement. Elle le rendait plus terre à terre, au moins, lorsqu'il était avec elle, à remuer ciel et terre pour l'impressionner, Elwyn redevenait un être humain lambda. Un type un peu décalé certes mais quelqu'un qui était prêt à tout pour obtenir l'affection d'autrui. Il cherchait celui de Carrey depuis des semaines. C'était un peu maladroit depuis le début parce que le pauvre Daniels était bien loin de sa zone de confort mais à force d'essayer, de persévérer, il arrivait presque à obtenir gain de cause. C'était fou, même pour lui de le réaliser. S'il en était arrivé là, ce soir là, c'était clairement parce que pour la première fois de sa vie, Elwyn voulait la présence de quelqu'un à ses côtés. C'était une sensation étrange, il se sentait atrocement vulnérable en face de Carrey et au fond, il le sentait avec une force incroyable mais Elwyn tentait de ne pas le montrer. Toujours cette surface de mec fou mais sûr de lui, un peu faux certes, mais il ne voulait pas faire fuir la seule femme qui avait une place essentielle pour lui désormais. Il avait une tactique étrange pour lui montrer d'ailleurs mais avec Elwyn, rien n'était foncièrement surprenant, c'était sa façon d'être, sa seule façon d'agir pour essayer de rester dans ses normes. Et il était certain qu'il allait continuer sur sa lancée avec Carrey, peut être parce qu'inconsciemment, elle lui avait demandé d'être cet homme là pour elle et Elwyn ne voulait pas foirer cette promesse implicite. Tout comme il ne pouvait pas nier qu'elle était juste parfaite pour lui. Avec ses mimiques extraordinaires, ses phrases aussi idiotes que les siennes, toujours cette façon de surenchérir à toutes ses conneries, ce qui faisait intensément sourire Daniels. Encore une fois. "Un hybrange peut être? Ca me va bien... Même si le nom est un peu trop délirant pour me décrire. Enfin du moment que je suis unique dans ton monde, tout me convient." Il se la jouait idiot fini, aucune idée de la raison première, c'était certainement parce qu'il angoissait de la situation. Elwyn avait la sensation d'être à deux doigts de perdre le contrôle, il n'était pas forcément rassuré d'être autant à la merci de quelqu'un d'autre, surtout pas de sa colocataire, après toutes les vacheries qu'ils avaient pu se faire ces derniers mois, c'était un revirement de situation des plus étranges. Mais merveilleux. Elwyn n'avait pas vraiment d'autres mots pour décrire ce qu'il pouvait ressentir avec elle ce soir là, c'était quelque chose de nouveau, encore un terrain inconnu mais il voulait l'arpenter. Jusqu'au bout. Et plus encore. "Imprévisible... Ouais, c'est tout moi. T'as sûrement peur de la fin de la soirée du coup mais faut pas t'en faire, je compte pas te martyriser. J'ai décidé qu'à partir de maintenant, je prendrais soin de toi. Ouais, j'en ai un peu marre de pas être un gentleman, ça ruine ma réputation là, c'est pas élégant." Il se mit à lui sourire, une manière comme une autre de faire ressortir son charme parce qu'il fallait se le dire, Elwyn tentait plus ou moins de la séduire. C'était à cela que servait les rendez-vous, non? Il avait beau ne pas être un grand adepte de ce genre de moments, il avait cru comprendre que le but ressemblait plus ou moins à cela. Alors, même si une espèce de vengeance allait se jouer d'un instant à l'autre de la part de Carrey, il ne se départit pas de son sourire. Comme un con, il était sous le charme. Atroce. "Pas encore? Parce que tu comptes me détester à un moment donné? J'aurais peut être pas dû sauter le pas avec toi alors, je veux pas que tu me brises le coeur aussi facilement. Enfin, j'attends le seau d'eau sur ma face alors, je sais que je me le prendrais, je compte pas combattre." Clairement pas, non, leur colocation avait toujours fonctionné ainsi et Elwyn savait d'ores et déjà que leur jeu était sans fin. Quand l'un lançait une farce, l'autre ne manquait pas d'en rajouter une couche. Et même s'ils avaient dépassé ce stade de leur relation, il était clair que cette base là en faisait toujours partie. Pour le meilleur et pour le pire, probablement.

Obnubilé, c'était vraiment le mot. Le pauvre Daniels était en train de se perdre dans les rayons lumineux des pupilles de Carrey. Il était peut être un peu pathétique à se retrouver accroché à elle avec autant de force mais ce n'était pas quelque chose qu'il avait pu éviter. A vivre avec elle pendant des mois, il était évident qu'il avait laissé les murs s'effriter autour de son coeur et il était hors de question de réparer les dégâts désormais. Oui, il était perdu. Dans ses yeux. Et son sourire ne mentait pas sur l'envie irrépressible qu'il avait de la rendre folle. Et s'il y arrivait, il voulait que ce soit elle qui tente un pas en avant parce qu'Elwyn avait aussi peur de cela, d'être trop entreprenant et finir par s'y brûler ses misérables ailes. C'était aussi le risque lorsqu'on donnait tout à quelqu'un, on pouvait très bien perdre une bonne part d'intégrité en chemin et Daniels n'y faisait pas vraiment attention. Il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de s'offrir ainsi auparavant, on ne voulait pas de lui, c'était tout ce qu'il avait retenu de ses années de disette et il avait du temps à rattraper, des choses à perdre. Et se perdre lui même, en elle, c'était un pas de géant. Un peu effrayant certes mais c'était tout de même en train de lui arriver. "Tu dis ça maintenant mais comme toutes les femmes, à un moment donné, tu changeras d'avis. Heureusement que j'aime bien les challenges parce que je suis franchement capable de manger quinze Big Mac pour te prouver n'importe quoi. T'es tombée sur un vrai cinglé, enfin, t'as encore le temps de reculer j'imagine." Il ne le souhaitait pas vraiment mais mine de rien, Elwyn continuait encore à tester Carrey sur ce point. Elle était arrivée jusqu'au gymnase certes mais le pauvre Daniels pouvait encore douter de sa capacité à le supporter sur le long terme. Elle resta là. Encore une fois. Et Daniels sourit encore en l'entendant placer l'expression virginité des bals de promos. Ils n'étaient pas réellement tout à fait normaux. Clairement pas à venir ici en plein week end, dix ans après avoir quitté ces couloirs. C'était pour cela qu'Elwyn aimait cela d'ailleurs, n'avoir peur de rien, c'était croire en tout. Et en eux avant tout. Même si Carrey se foutait clairement de son anecdote. Bon ok, ce n'était pas tellement glorieux comme récit mais bon, c'était un peu lui tout craché. Des idées à la con qui le mettaient dans des situations incroyables et surtout dangereuses. Ce pauvre Elwyn, toujours là où on ne l'attendait pas. "Je vais peut être retirer ce que j'ai dit... Ouais, finalement, j'ai été entraîné dans un duel à mort avec un tigre d'où le coquard et la chemise, tu vois. Je veux pas franchement qu'on me recouvre de peinture là ni qu'on me retrouve écrasé sur le ciment, à croire que tu veux vraiment me voir souffrir, ou j'en sais rien." Ouais, c'était clairement une possibilité mais Elwyn n'eut pas franchement le temps d'approfondir, il était bien trop occupé à boire les paroles de Burtley. Bien entendu, il capta assez rapidement son lapsus et encore une fois, il se surprit à baisser les yeux parce qu'il était à deux doigts de rougir comme un gamin. Il valait mieux éviter de se retrouver gêné, il était censé être le maître du moment non? Sauf que ce n'était pas tellement le cas à l'intérieur de lui, il crevait d'avoir Carrey juste en face de lui, de sentir ses mains dans les siennes. Il avait un peu de mal à assimiler tout ce qui se passait et encore plus à gérer les battements de son coeur quand il entendit son merci et sentit son contact sur son nez. C'était proche de la torture psychologique à ce stade, mais c'était lui qui avait commencé à se l'infliger en se mettant à fantasmer sur sa colocataire sans raison apparente. Il s'enfonçait maintenant et il adorait clairement cela, c'était le pire. "C'est bien la première fois qu'on me remercie d'avoir eu une idée à la con. T'es exceptionnelle, tu t'en rends compte au moins? Je pourrais faire semblant et te dire que je rencontre des Carrey tous les jours... Mais c'est clairement pas le cas. Je me suis arrêté sur toi et je comprends très bien pourquoi en te regardant." Il ne connaissait pas très bien la source de ses paroles mais elles étaient là, désormais, il ne les reprendrait pas, sourire aux lèvres. "On t'a jamais embrassé au lycée, vraiment? Tu vivais dans une caverne ou quoi? J'espère que ça va changer ce soir... Et comment ça, t'insinues que je suis pas sexy? Je pense que tu vas me vexer là, fais gaffe. Je risquerais de devenir grognon, tu voudrais pas ça hein?" Et Elwyn se mordilla la lèvre inférieure en la regardant avec cette face d'ange irrésistible, il était un peu détestable finalement. Puis, il lui lança un regard incrédule en lui laissant les clés en main. Les idées de Carrey? Aucune idée ce que cela pouvait donner mais elle l'avait invité à lui faire confiance et pour Elwyn, ce n'était pas si difficile. "Qu'est ce que tu vas nous faire là? Je sais pas si je suis censé être excité par la situation ou carrément apeuré. Je suppose que je dois juste te suivre en silence alors. Par contre, vraiment, me fais pas courir un 100m à poil dehors, je veux pas perdre ma dignité si vite. Je tente de faire bonne figure devant toi là, je tiens à rester dans tes petits papiers. Ouais, après tout, j'ai pas mis toute une journée à préparer tout ça pour toi, pour finir par me manger un mur. Je suis censé finir la soirée par t'offrir ton premier baiser entre ces murs après tout, je veux pas avoir l'air ridicule comme prétendant, je pense que tu comprends." Allez savoir s'il était en train de jouer toutes ses cartes pour marquer des points ou alors s'il était carrément flippé par tout cela. On ne pouvait jamais vraiment savoir avec Elwyn, certainement pas alors qu'il souriait naturellement dans l'attente de voir ce que Carrey avait comme splendide idée. Finalement, elle avait raison, elle était toujours sexy, la bougresse mais il n'allait quand même pas lui mentionner si vite. Question de principe.

(c) sweet.lips
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