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Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK

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Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK _
MessageSujet: Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK EmptyMer 19 Mar - 19:22



les faiblesses des hommes font la force des femmes.

Lundi. Le jour le plus pénible de la semaine. Le jour que j'ai toujours le plus détesté dans la semaine. Je pense que tout le monde hait ce jour qui signe le début de la semaine mais surtout, la fin du week-end même si je n'avais jamais réellement le droit à ce privilège. Mon patron décidait toujours de m'envoyer faire des courses pour lui ou alors de venir lui taper son courrier ou pour que je vienne voir la fuite d'eau dans sa cuisine pour que j'appelle un plombier. Oui, ça paraît cliché mais mon patron est un cliché à lui tout seul. C'est le genre de types avec une grosse montre en or, un costume hors de prix, des chaussures italiennes et les cheveux gominés. Je ne pouvais le blâmer d'agir ainsi avec moi puisque je l'avais habitué à être là pour lui qu'importe l'heure et le jour et maintenant, il en profite puisque je ne peux plus réellement profiter. Alors, j'avais juste à répondre au téléphone et à obéir aux va chercher comme une gentille fille. Et puis, si on m'enlève mon boulot, je n'ai plus rien. Ma vie est aussi vide que le néant depuis l'année dernière et c'est la seule chose qui me fait tenir sinon, je n'aurais pas donné cher de ma peau. Depuis que j'ai tout perdu, je n'ai plus rien qui me retient vraiment à ma vie. J'avais perdu mes deux raisons de vivre et même si ma famille est là pour moi, ils ne peuvent rien faire pour combler ce vide qu'ils ont laissé tous les deux. Perdre un bébé, c'est une chose quand on a une épaule qui nous soutient et nous écoute mais, perdre un bébé plus cette épaule dont on a besoin, ça fait beaucoup pour une seule et même personne surtout quand ça se termine comme ça s'est terminé. Les engueulades, c'était une chose mais qu'il ose lever la main sur moi avait été la chose de trop. J'ai toujours exécré les hommes violents mais, voir l'homme que j'aime lever la main sur moi avait été le coup qui m'avait achevé.

En ce lundi, mon patron m'a envoyé chercher une toile dont il était tombé raide dingue chez un peintre situé à Downtown donc pas très loin de chez moi. Il ne m'avait pas donné son nom mais, quelque chose me disait que je n'allais pas vraiment aimé ce qu'il fait. J'avais des goûts bien différents de mon patron et nous ne sommes jamais d'accord sur une réelle œuvre d'art et un simple dessin prétendant être du grand art. Tout ce qu'il trouvait beau me paraissait fade et sans intérêt et l'inverse pour ce que je trouvais beau. On verra bien si cette fois, ça sera pareil ou si elle signera la première fois que nous sommes d'accord. J'arrivai devant le bâtiment et sonnai afin qu'on me laisse entrer. La porte s'ouvrit dans un bruit comme un buzz et je pénétrai dans le hall de l'immeuble à la recherche de l'appartement. J'arrivai et la porte était déjà ouverte. Je pénétrai avec réserve. « Il y a quelqu'un? » Je regardai autour de moi pour observer les œuvres qui se trouvaient dans la pièce. C'était beau. Il y avait une certaine tristesse qui se dégageait des œuvres et je fus touchée par toutes ces émotions qui passaient à travers. J'avançai doucement jusqu'à me retrouver face au dos d'un homme. Cette silhouette me disait quelque chose mais, je refusais de me laisser croire que c'était la personne à qui je pensais. Je m'approchais un peu plus et c'est là que je le reconnus. Un hoquet de surprise sortit de ma bouche et la terre commença à tourner autour de moi. À cet instant, je maudis mon patron.

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MessageSujet: Re: Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK Les faiblesses des hommes font la force des femmes. | ROWAN & BROOK EmptyDim 23 Mar - 15:54

Spoiler:




les faiblesses des hommes font la force des femmes.

Oublier et passer à autre chose. Une phrase si triviale, si facilement applicable à la vie de tous les jours. Enfant on l'utilise constamment. "Allez on fait la paix et on est de nouveau copain" et ensuite tu vois les deux gamins jouer ensemble, sans éprouver de la rancoeur ou encore une quelconque animosité.
Ensuite on grandit et tout se complique. C'est plus possible de "faire la paix" et quand bien même on la fait...On sait pertinemment que l'autre nous en veut toujours...Alors au final, quand on devient adulte, on oublie plus mais on ignore, faisant mine de passer à autre chose. Mensonges, rancoeurs et regrets sont les trois mots qui rythment la vie d'un adulte...Du moins qui rythment la mienne.

Ca fait presque deux ans... Deux ans qu'elle est partie sans un mot, sans un au revoir... Je l'ai laissée filer, la voyant me glisser des doigts sans rien faire, spectateur de cette fin décadente. J'aurais voulu agir, j'aurais voulu la retenir, mais de toute manière, au moment où elle s'est enfuis je n'aurais rien trouvé à lui dire d'assez conséquent pour qu'elle reste.
Plus rien ne la liait à moi. On avait perdu notre enfant et je crois qu'on était entrain de se perdre mutuellement... L'amour que j'avais pour elle commençait à se faner après chacune de nos disputes. Ainsi, je crois que si elle n'était pas partie il y a deux ans; aujourd'hui nous en serions au même point. À une exception près, je ne l'aimerais sans doute plus.

Sortir de ma vie comme elle l'a fait... Aurait pu étouffer les dernières braises de mon amour et pourtant, ça a eu l'effet contraire. En claquant la porte derrière elle, ce fut comme si un courant d'air avait fait son apparition dans mon coeur et avait réanimé ces braises...Les retransformant en petit brasier qui se nourrit années après années du vide qu'elle a laissé.
Oui j'ai essayé de l'oublier, de reprendre ma vie là où je l'avais laissée lorsque je l'avais rencontrée.J'ai joué au con, j'ai recommencé à fréquenter les bars et enchaîner les coups d'un soir, pourtant ce n'était plus aussi divertissant qu'avant...Car il y avait toujours l'ombre de Brook qui planait quelque part. C'est dingue ! Je crois que j'ai cette femme dans la peau. Plus j'essaie de l'oublier, plus une petite voix à l'intérieur me dit que ce n'est pas possible. Bien sûr que si c'est possible ! Je ne peux pas rester à vie, enchaîné au souvenir de Brook... Je n'ai juste pas encore trouvé la bonne manière de me libérer de ce passage de ma vie.

"Tu veux du lait dans ton café ?" Je poussai un soupir avant de m'étirer bruyamment. J'étais encore dans mon lit et depuis quelques minutes le soleil m'aveuglait. Si bien que je du m'y prendre à deux fois avant de pouvoir ouvrir mes yeux et de me redresser. "Pourquoi t'as ouvert les rideaux. On était bien dans le noir" La brune poussa un soupir avant de mettre en marche la machine à café. "Hier t'as dis que tu devais te lever, quelqu'un devait passer prendre un des tes machins." Elle désigna avec son manteau les tableaux déjà emballés prêts à être livrés qui se trouvaient adossés au mur de la cuisine.
Lorsqu'elle eu finit sa phrase, je ressentis comme une forte montée d’adrénaline et en une fraction de seconde j'étais hors du lit entrain d'enfiler un caleçon. "Putain, t'aurais pas pu me lever avant ? Il est quelle heure ?" Sans se presser, Tess me tendis la tasse de café et tenta de m'enlacer. Je la repoussai brutalement avant d'attraper au passage le premier pull qui traînait par terre. "Eh ! Mais calme toi, c'est bon. Il va juste prendre son truc et après il repart. On aura le lundi pour nous tout seuls !" "Alors premièrement c'est ni un truc, ni un machin, c'est un tableau et deuxièmement il n'y a pas de "on" ni de "nous" qui tienne. Hier soir c'était sympa, mais maintenant faut que je me prépare." Elle pesta d’agacement avant de récupérer ses affaires au pieds du lit. "T'es qu'un gros con ! J'espère qu'un jour ça va te retomber dessus." Et voila ça c'était fait... Tess... Quelle susceptibilité...Parce qu'on s'était vu plusieurs fois, elle imaginait qu'on formait une sorte de couple atypique. Elle avait beaucoup d'imagination... Mais elle n'était pas rancunière, elle reviendrait.

Alors que Tess venait de se tirer en laissant la porte grande ouverte, j'entendis la sonnerie de l'entrée de l'immeuble. Ca devait être lui... Sans un mot, je lui ouvris la porte du hall principal de l'immeuble, finissant de ranger rapidement le bordel de l'appartement avant d'enfiler un pantalon.
"Il y a quelqu'un ?" Déjà là ! "J'arrive !" annonçai-je rapidement avant de me retourner et de me retrouver face à face avec mon interlocutrice.

Au moment où je vis son visage, je cru que le temps s'était arrêté. Non c'était pas possible...C'était vraiment elle ? "Brook ?" Le ton sur lequel j'avais dis son nom, aurait pu faire rire...Comme si je voulais m'assurer que c'était bien elle et pas une sorte de clone ou que sais-je. "Mais qu'est-ce que tu fais là ?" Sérieusement ?! Il y avait mieux comme entrée en matière...J'étais plutôt très pitoyable...Elle venait certainement chercher le tableau qu'on venait de m'acheter gros nigaud !  

Reprenant mon assurance habituelle, lâchant la belle blonde du regard, je repris la parole sur un ton plus...plus professionnel " Le tableau est juste là." Je désignai du regard l'objet déjà emballé prêt à voyager. Puis je reportai mon regard sur mon ex. Elle allait le porter toute seule ? Ce n'était pas lourd...Mais disons que c'était plutôt encombrant et...Enfin je ne voyais pas la frêle Brook traverser Downtown seule avec le tableau sous le bras. "T'es venue en voiture ?" Un peu sec non ? "Enfin... pour y mettre le tableau...Ca sera plus pratique, non ? "

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