Aujourd’hui c’est Samedi, ce samedi-là je ne travaille pas on partage les week end avec l’autre vendeur a mis temps. Comme ça moi j’ai un samedi une fois sur deux. Je me réveil un brin tard. Une bonne grosse matinée ça faisait toujours du bien. Marton dormait encore, je ne l’avais pas vu de la nuit, il avait dû rentrer très tôt dans la matinée. Je ne savais pas où il était et je ne voulais pas savoir. Je lui faisais confiance, je savais très bien qu’il n’était pas avec une autre femme, une prostituée ou autre… il s’avait très bien que j’étais capable de l’étrangler dans son sommeil en hurlant ma rage. Je me tourne dans le lit et le regarde dormir comme un bébé. Il est trop adorable. Je m’approche de lui discrètement sans le réveiller et ni faire bouger le lit et lui fait un petit bisou sur le front, il n’a pas réagi. Je passe bien un quart d’heure à le regarder dormir, passant mes doigts dans ses cheveux bruns. Je fini par me lever sans faire de bruit. Je me rends dans la salle de bain, prendre une douche et m’habiller. J’enfile un jean déchiré sur les fesses et sur les genoux, ma paire de baskets montante et un petit top moulant blanc. Mon boxer rose se voyait à travers la fente qu’il y avait dans mon jean, Marton n’aimerait certainement pas ça mais il dormait j’en profitais ! Une fois mes cheveux brosser et un trait de noir autour des yeux je me rends dans la cuisine préparer le café pour Marton, il serra près pour quand il se réveillera. Je ne mets pas la télé pour ne pas le réveiller, il est de très mauvaise humeur quand il n’a pas ses 8h de sommeil le p’tit loup, comme moi en fait, j’étais même massacrante ! Je m’assis à la table de la cuisine, buguant devant mon verre de jus d’orange, le paquet de gâteau devant moi. J’avais du mal à émerger ce matin !

Marton s’était mis à surveiller étroitement ma consommation de cocaïne, j’en étais contente et à la fois ça me faisait chier. Je ressentais de plus en plus le manque, et ça me crevé la tête ! Je me rendis dans pas de velours dans la chambre, ouvrir le tiroir où l’on rendait les sous vêtement et prit le petit glaçon de coc qu’il avait rangé là. Je refermai le tiroir et me rendis dans le salon. J’en mis une ligne sur ma main et l’aspira rapidement. Je me laissai couler dans le canapé, regardant le plafond en fermant les yeux, jouant avec le flacon dans mes doigts. Je commençais à me sentir beaucoup mieux. Je ré ouvris les yeux et me leva. Je fis un bref coup d’œil dans l’appart il fallait vraiment que je fasse les courses. Je prends le bloc note et laisse un mot à mon mec –Je suis parti faire des courses, le café est près marmotte – Je prends mon sac y glisse mon flacon dedans, mon paquet de clope et mon portefeuille. Prends ma veste l’enfile et j’ouvre sans faire de bruit la porte et m’en vais. Finalement je reviens, quitte à partir autant prendre les poubelles.

Il fait un temps magnifique dehors ! L’hiver commençait déjà à s’en aller ? Ca me fit du bien de sortir, de prendre le soleil. J’essayerai de faire sortir Marton cet après-midi si le temps est toujours aussi agréable. Une petite promenade en amoureux ne le tuerait pas. Je fais le tour de l’immeuble et jette les poubelles. Un peu plus loin j’entends un bruit de bagarre. J’hésite avant d’y aller… ça ne me regarde pas. J’avance dans le sens opposé, et finalement… je suis bien trop curieuse. En me rapprochant j’entends un mec agresser un autre type, je passe devant la ruelle sans regarder ce qui se passe. « File ton fric ou j'te bute. » Ah ouais tu veux te la jouer Tony Montana mon gars. Je passe devant la rue et y tourne comme si de rien n’était. Que je l’ai ignorais, c’était un quartier de merde ici… tout le monde se foutait de tout le monde. Le type qui se faisait cognait semblait fragile et pas très débrouillard. Il me faisait vraiment peine. Je ralentis le pas en les regardant, je fis une grimace… J’étais bien contente quand des gens intervenir quand je me faisais taper dessus par mon père. Je regarde le type, je pense être capable de le mettre par terre en m’en sortant, je suis petite et agile, il est gros et imposant, je bougerai bien plus vite que lui. « Te fous pas de moi! » Il lui envoie un coup de pied dans le ventre le petit mec tombe au sol. Aller c’est bon j’en ai trop vu. J’arrive derrière le mec et l’attrape par le col du t-shirt et le tire en arrière manquant de l’étrangler au passer.

« Hey mon gros c’est pas gentil ce que tu fais »

J’esquive son coup, pour une fois j’avais envie de remercier mon père. C’était mon jeu préféré quand j’étais gosse, esquiver les coups ! Je me décale un peu sur le droite il est gaucher et lui envoie une bonne droite dans la tempe suivit d’un coup de pied dans les partis intimes, petit croche pieds pour qu’il tombe. Je recule lorsqu’il tombe pour qu’il ne me fasse pas chuter aussi. Il se tient les partis génitaux, je ne l’ai pas raté ! Je lui envoie un coup de pieds dans la cage thoracique et recule. Toujours conscient mais il a eu une bonne leçon. Il me regarde, je fais de même, je lui montre que je n’ai pas peur, en le fixant sans émotion, préparant mes points s’il veut revenir. Il se lève en direction opposé à moi, le lion ne s’associe pas avec le cafard ! « Vas-y dégage ! » J’étais fier de moi ! Et je remerciais Marton qui m’apprenais à être stoïque et imprévisible en combat sans émotion, ni peur. On ne doit pas montrer a peur, on ne craint pas la peur ! Je vais chercher le sac du gars qui était un peu plus loin et m’approche de lui. Je lui tends ma main pour l’aider à se relever. « Euh... Merci. Jolie droite! »

« Merci ! » Je lui accorde un gentil sourire avant de lui dire « Ca va m’sieur ? Vous voulez que j’appelle une ambulance, vous n’allez pas l’air bien… »

« Non non, pas besoin ne vous inquiétez pas. » Je n’étais pas certain qu’il aille bien, je savais ce que c’était de se prendre des coups dans la gueule. Alors je préférai restai près de lui pour être sûr qu’il aille bien. Ça ne me coûter rien de rester cinq/dix minutes avec lui, m’assurant que je ne laissais pas un type faire une hémorragie interne derrière moi. Je me tourne en direction de la ruelle, voir si le type avait bien tracé sa route. Je ne voulais pas le revoir d’ici tôt. Il n’avait même pas intérêt à rappliquer qu’il voulait rester en vie. Déjà parce que moi je ne le raterai pas une seconde fois mais s’il se ramenait à plusieurs j’appelais mon mec et il les prenait un par un pour les envoyé dans une petite boite ! « Non non non....! » Je me tourne vers le mec que j’ai sauvé, il avait l’air super triste… je regarde ce qu’il a dans les mains. Un super appareille photo, il en jetait un max ! Sauf quand le regardant mieux je m’aperçut qu’il était tout défoncé et abîme… Je restai un peu bête Merde je ne savais pas trop quoi lui dire ou quoi faire. J’étais gêner car je ne pouvais rien pour lui et ça me faisait de la peine pour lui. A voir sa réaction il y tenait beaucoup à cet appareille. Bordel quel con ce type ! Si je pouvais je lui ferai cracher son portefeuille ! J’aurais dû le lui voler au passage… si j’avais su !

« Han merde… J’suis désolé ! »

Je ne savais pas trop quoi dire d’autre en fait… J’éprouvais de la tristesse et de la peine pour lui. Mes lunettes de soleils toujours sur mon nez. Il ne pouvait voir mon regard, ni même mes affreux coquards. Il aurait certainement pris peur en me voyant. Il aurait autant pensé que j’allais tabasser l’autre pour lui voler son sac à lui vu la gueule de taularde que je me trimbalais ! Je le savais, je voyais bien le regard des autres, le regard de Marton. Même s’il essayait de ne pas me le montrer, je voyais bien qu’il grimaçait de temps en temps de me voir comme ça. Ça lui faisait mal, moi aussi ça me faisait mal, moralement comme physiquement. Qu’il pourrit où il est l’autre con! « Me reste plus qu'à en racheter un... Excusez-moi, je manque de politesse. Je suis Benjamin. Et vous? »

« Non, je vous en prie. Salut Benjamin ! Moi c’est June ! »

Je lui souris amicalement, m’approchant de lui pour lui taper dans la main. Ça allait le mettre à l’aise je le trouvais un peu pâlichon. Après tout j’ai vingt ans je suis une gamine pour lui. Je remonte mon sac sur mon épaule, regardant un peu autour de moi voir si tout aller bien. J’étais toujours sur la défensive depuis quelque temps, entre les flics, Marton… Je n’ai jamais trop eux l’impression d’être en sécurité en même temps ! Peut-être à New York finalement, j’étais bien trop drogué pour griller quoi que ce soit en même temps ! « J'aimerais être aussi courageux que vous. » Je souris amusé laissant échapper un petit rire. Mais ce mec était vraiment une chiffe mol quand même… il était incapable de se défendre, même pas il avait essayé tout de même. Okai, j’étais un cas à part, les filles comme moi ça court pas les rues, Ok ! Mais c’est un type… un garçon, un mec… je me retiens de dire quelque chose pour ne pas le blessé, il avait assez morflé comme ça je pense, mais quand même... réveille toi bon sang!!

« Oh! Ça se travaille vous savez. »

Ah bah oui, vivre avec mon père c’est une vie de tous les jours et il faut être à l’affut du moindre fait et geste. On s’accroche et on continue ou on coule et on meurt. La loi de la jungle ! « Que diriez-vous d'aller boire un verre? Je tiens à vous remercier. » Je souris de nouveau… oh après tout, il était encore de bonne heure, j’aurais le temps de boire un café et de faire les courses pour mon ogre à la maison.

«  Pourquoi pas c’est gentil à vous ! »

Je suis Benjamin. On sort de la rue, et on marche un petit moment cherchant un bar. On reste silencieux, je marche en regardant autour de moi. On finit par trouver un bar sympathique. On y entre, Benjamin me laisse entrait le première je le remercie de sa galanterie et m’assit à une table seule. Benjamin en face de moi. Un serveur arriva et je lui commandai un chocolat chaud. Benjamin commanda sa boisson et en me dit une fois le serveur parti. « Où avez-vous appris à vous défendre comme ça? » Je le regardai, sans rien dire pour le moment. Je ne savais pas trop quoi dire, comment dire. Je retire mes lunettes de soleil, sinon je ne vois pas grand-chose dans le lieu. Laissant mes marques à la vision de benjamin et lui dit, super sereinement comme si s’était normal.

« Je fais de la Boxe depuis que j’ai 10 ans. Mon père est… quelqu’un qui a la main légère. »

Ca ne me gêner pas de le dire car c’était vrai, car c’est un connard, car je le déteste et parce qu’il est crevé quelque part !

Je vois très bien que ma réaction détacher et ma tronche la énormément perturbé… C’est assez visible quand même. Il se rapproche de moi, l’air compatissant. Je n’aime pas quand les gens me voient comme un petit chiot sans défense… Mon père n’est pas facile, il ne l’a jamais été, et avec personne. S’il avait eu autant de problème dans le passé et jusqu’à sa mort ce n’était pas pour rien, c’est un con muni d’un crétin égoïste et cupide. Je le hais, comme je n’ai jamais autant haïe quelqu’un, franchement, du plus profond de moi… Je me remémore encore quand Marton m’a appris sa mort… j’ai pleuré. De bonheur. « Vous devriez porter plainte. Vous ne pouvez pas continuer comme ça. » Je lui souris amusé. Comment le dire, sans rire, sans apparaître odieuse, quoi que, après tout je m’en fiche complètement du regard des autres. Ils ne connaissent pas ma vie, ce que j’ai enduré. Même Marton est loin de ses surprises même s’il imagine très bien ce qu’a dû être ma vie. C’est un sujet plus que clos, entre nous. Je souris en voyant le serveur arriver. Le remercie. J’approche mon chocolat de moi, posant mes deux mains dessus. Puis, je dis envers Benjamin l’air amusé.

« Il est présumé mort depuis 2 semaines. Il a disparu, pour moi le sujet est régler. »

Ou ça peu paraître complètement choquant de dire ça de son père mais c’était franchement ce que je ressentais un bonheur fou. J’aurais voulu voir sa dépouille pour le voir mort de mes propres yeux et y mettre un petit coup de pieds en plein dans sa face pour me défouler un bon coup. Vous me direz je les déjà fais de son vivant mais ce n’est pas pareille. Puis je fini par lui dire « Merci. » pour m’avoir offert un chocolat. Ce n’était rien de l’avoir défendu, je l’aurais fait pour n’importe qui de faible. C’est sûr que si deux brutes se battent ils se débrouillent… mais là s’était franchement pas équitable en regardant benjamin… il ne faisait pas le poids…… même devant moi il ne faisait pas le poids je pouvais le racketter à n’importe quel moment, d’une seconde à l’autre il ne ferait rien. « Vous savez, ce que vous avez vu tout à l'heure, c'était pas grave. Ne vous inquiétez surtout pas pour moi, j'ai l'habitude de ce genre de trucs. » Je le regarde, un peu surprise. Je porte la tasse à mes lèvres souffle un peu dessus avant de boire une petite gorgé. La repose et dit, en passant ma langue sur ma lèvres pour enlever la mousse de lait.

« Oui mais non ! J’ai eu l’habitude de me prendre des coups c’est pas pour ça que je me suis laissé faire ! Faut se réveiller là. Il ne faut jamais avoir l’habitude de subir une chose sans résister… Donc c’est grave. »

Ce type ne supporter pas l’idée qu’un père frappe sa fille, moi je ne supporte pas qu’on subit des choses sans rien faire. C’est ma nature je suis une battante, je me suis battu toute ma vie dans tous les sens du terme. Oui j’ai lâché les bras souvent, et il y a toujours eux quelqu’un pour me récupérer ! Que ce soit Marton, ma mère, mon patron, Lou ou Sev… Il ne faut jamais baisser les bras et toujours continuer ma tête haute en se battant. Une fois j’ai lâché vraiment et j’ai voulu me pendre dans la salle de bain de ma mère. Je le regarde dans ses yeux de chiens battu. Ce mec me faisait de la peine, il s’emblait vraiment gentil et une petite voix me disait au fond de l’aider. Si personne n’avait été là pour moi… je ne serais pas là. Il était peut-être tout seul après tout ? J’écoute toujours ce qu’il me dit, il me parle de sa malédiction de la mal chance… je comprends qu’on pouvait très vite péter les plombs et baisser les bras mais il ne fallait pas… je fis de grand yeux surpris quand il me dit que son appartement avait explosé ! Bordel ! Comment il fait pour être si calme ? Moi je serais comme une furie, je hurlerai, je serais comme une hystérique ! Et Marton derrière en train de me dire inlassablement de me calmer d’un air froid… Non sérieux ! En même temps si je n’y étais pas je m’en ficherai vu que je changerai de logement tout le temps maintenant… mais l’appartement de mon père ça me ferait bien chier tien ! Il vivait dans ce quartier de merde maintenant ?? Ah bah il avait bien choisi son trou tien ?! Le pire quartier de Boston. Quoi moi ? Pourquoi j’aurais peur ? Je vie avec Marton… Rien que les gens m’ont vu une fois avec lui personne ne m’approche.

« Vous trouvez ça drôle ? Finalement vous avez de la chance… vous auriez pu mourir ! »

Il n’avait pas que de la mal chance en fin de compte. Sinon il serait mort une paire de fois et on aurait pu l’appeler le Jesus de Boston. « L'appareil photo c'était la même chose. » Je soupire, reprend une gorger de mon chocolat et fini par dire.

« Non mais il faut faire quelque chose… je peux pas vous laisser comme ça ! Faut se remuait m’sieux Benjamin ! Je peux toujours vous donner des cours de Boxe… au moins vous ne vous ferez plus racketter dans la rue. »