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Straigth edge? [June / Pippa]

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Straigth edge? [June / Pippa] _
MessageSujet: Straigth edge? [June / Pippa] Straigth edge? [June / Pippa] EmptyMer 5 Fév - 14:13

Je sortais de l'hosto. Zed allait toujours pareil...Et ça m'foutais grave le bourdon. Une petite voix me disait que j'aurais du le laisser partir,qu'il aurait pas supporté de ce voir comme ça,mais putain, laisser partir Zed,c'était un truc que j'pouvais même pas entendre, encore maintenant! Alors j'lui disais de taire sa gueule a cette putain de petite voix acide qui me mangeait le cœur, mais pas moyen de la faire taire. J'pouvais pas tricher, c'était au dessus de mes forces, surtout par rapport à lui, et j'savais c que cette voix cruelle avait raison.... Ca faisait bientôt deux ans qu'elle venait régulièrement me pourrir la vie avec ses accent de vérités incontournable, cette saloperie de conscience!
Deux ans que je me déchirais en deux en pensant à lui, perdu dans son monde de merde, assis avec les légumes ,à faire sans même s'en apercevoir des concours de filet de bave avec d'autres lobotomisés.
Putain pourvu qu'il se rende au moins pas compte à quel point j'étais faible, égoïste, mauvaise, de pas le laisser se reposer avec ceux qui sont de l'autre côté des fleurs! J'étais un salope de penser qu'a moi...J'respectais plus rien ,même pas lui et tout ce qu'il avait pu me donner pour me construire. J'décidais de son sort en pensant qu'a ma sale guele de gamine trop lâche pour continuer à bouffer la vie en solo.

Merde , Zed, j'étais encore petite bordel...Fallait pas m'laisser toute seule comme ça. C' était trop dur pour moi de faire ce qu'il aurait fallut!
Des larmes de rage, d'impuissance et de dégouts brulaient mes paupières. Un vitriol qui me défigurait en faisant couler le rimel sur mes joues trop pale d'ange déchu qui oublie trop souvent de bouffer.
Et de me laisser aller à cet apitoiement de merde me foutais encore plus la haine de moi:

J'avais beau lui raconter qu'on allait repartir sur la route ensemble,que j'entendais toujours sa voix,que ses bras me manquaient, que sa queue me manquait, j'arrivais de moins en moins souvent à y croire moi même.
J'voulais pas le lâcher mais les souvenirs s'estompaient, laissant place à ceux de la pauvre loque ,boule de colère ridicule, qui tentait de survivre comme une connasse et jouant les veuves de guerre en pleurant son homme mort au combat en compagnie de son clébard....Sauf que j'avais même pas le cran d'oser me dire qu'il était mort, qu'il reviendrait plus. Parce que si Zed revenait plus, alors j'aurais surement jamais eu assez de force pour continuer à soulever mon thorax pour que l'air y pénètre!
J'me détestais et de rage, j'ai shooté une poubelle ,niquant le bout de mes docs!

Bravo,bousille tes pompes par caprice, déjà que tu roules sur l'or....Et comment t'iras le voir demain? Pied nus?

J'étais vraiment à côté d'mes boots...Fallait que j'me rassemble ,fallait que j'continue à vivre avec ça, malgré tout,juste parce que j'allais pas gâcher ce qu'il m'avait donné de plus précieux au monde: La rage de vivre fort!
Ouais mon Zed, j'vais continuer pour toi, pour nous, pour leur dire à tous ces demis morts emprisonnés dans leurs vies de merde  ,pétrifiés par les conventions, qu'on a raison,que l'monde est beau ,et que l'air ,même le plus puant de leurs putain de ville,c'était une bénédiction si on savait le gouter. J’en ai aspiré des grandes bouffées, passant pour une murène fraichement pêchée aux yeux des passants aveuglés de certitudes prêtes à consommer. J'en ai avalé à m'en faire péter le luette, des vapeurs de bagnoles, jusqu'à trouver un arrière gout de fraise et de caramel à cet air vicié! Même peut être un léger retour de fromage fondu et d’ognons grillés issus du snack voisin.
Ouais la vie était dégueulasse si on voulait pas se donner la peine de chercher le beau...et Zed et moi ,on emmerdait les cons aigris, qui se contentaient de macérer dans leurs confort de merde aiguillonnés par la frustration et l'envie pour se donner le courage d'écraser l'autre pour avancer!
J'emmerdais ces connards pressés de se faire exploiter, se rêvant de reprendre en main leur destinée, et demandant au gouvernement d’interdire pour eux la pollution urbaine, au lieu de se bouger le cul et d'aller respirer plus loin, ou ,simplement...autrement.
J'les emmerdais et ça me faisait du bien de voir leurs yeux de poissons morts s'écarquiller comme des soucoupes en contemplant la folle qui tournait en rond en riant, avec une force de possédée pour conjurer les larmes, pour que la joie triomphe, pour que Zed soit encore vivant en elle, par elle et continue de rendre le monde si beau et bon!

J'ai continué ma route, un peu reboostée...Fallait que passe à la boucherie chercher un peu barbaque pour la Teigne,pis aussi pour moi. J'avais envie de me taper d' la bidoche aujourd'hui...J'me sentais un peu molle sur mes cannes, et à bien y réfléchir, c'était normal,vu qu' j'avais rien bouffé depuis hier midi!
Ouais mon Zed, je sais faut manger pour continuer à bien grandir, même si sans toi, ça va être dur de bien pousser maintenant...Reviens vite mon Zed, tu me manques , je t'attends...
La viande j'l'avais prise chez le pakistanais. Un mec sympa, qui me servait large. Un mec qui savait c'qu'était la faim la sueur, le rejet ,la solitude, et qui m’aimait bien parce qu'on était un peu pareil sur ces plans là, lui pis moi!
C'était un taiseux. Il se contentait d' me rajouter une tranche après la pesée en souriant ou de me coller en prime un os de gigot pour la teigne avec souvent encore de quoi gratter des miettes à faire poêler!
Aujourd'hui c'était l'poulet qu'était en promo.La teigne était pas un caniche de concours, il allait se bèqueter facile la carcasse sans  gerber ou se perces un boyau.La teigne aurait pu bouffer des tessons que ça lui aurait rien fait,j'crois bien,tellement il était habitué à survivre à tout, avec son r'gard de mauvais pour protéger ses flancs creux des envies de coups de latte.
La teigne j'avais mis du temps à l'apprivoiser ,mais maintenant on laissait aller lui et moi, a veiller l'un sur l'autre .
J'lui racontait Zed et il se faisait épouiller...on s'rendait des services entre potes, quoi,et ce soir ,lui et moi, on allait se régaler.

Je salivais d'avance en songeant au repas à venir quand je passai devant Rock and records.

J'aimais bien cette boutique ou je m'arrêtais souvent pour regarder les disques. Plus pour me souvenir des morceaux qu'ils contenaient que pour acheter, car ce genre de dépenses étaient un peu au dessus de mes moyens la plus part du temps. Pis la p'tite nenette qui tenait l'endroit était rigolote. Elle avait le regard vif, env fin quand elle s'était pas trop poudré le nez, parce que par moment,avec ses pupilles rétractées, elle voyait plus a l’intérieur d’elle même que la vie autour, à mon avis. Mais j'm'en foutais un peu au fond, tant qu’elle gérais à peu prés. Pis on était pas mariées non plus et j'étais pas sa mère!

Bref, malgré la faim, j'ai pas pu résister au plaisir d'aller me faire une séance de juke box gratos.
Le truc était simple, je prenais une pochette, je lisais les titres, j'en choisissais un ,et je me le jouais dans la tête , juste pour moi, les yeux fermés. La p'tite junkie comprenais mon trip je crois et elle laissait faire, parce qu’elle faisait pas partie de la race des rapaces qui croient que tout "is money"
Ca achèverait de me vider la tête un peu de zizique avant de bouffer. Comme ça j'serais toute à mon tête à tête amoureux avec la Teigne! Les crampes d'estomac, j'pouvais les gérer,j'étais pas à une heure prés pour ce genre de connerie. 10 ans a bouffer de la vache enragée avec Zed, ça m'avait endurcie assez ,et surtout ça m'avait recadrée sur l'essentiel: C'était pas tant la bouffe mais la qualité du partage qui comptais dans le repas,et j'étais vraiment persuadée que j'serais plus agréable avec la teigne une fois bien déstressée

Quoi tu ris que j'me soucie d'un vieux clebs comme la teigne,tronche de pet?


Avais-je formulé cette pensée tout haut? Toute à la musique j'étais pas vraiment consciente de ce que je faisais...pis aussi le manque de bouffe qui aidait à la transe ne devait pas trop faciliter la lucidité, fallait être honnête!
J'aimais pas le regard narquois du mec planté devant le rayon nouveauté. J'aimais pas ses airs suffisants, son mépris affiché pour le paumée au rimel en vrac qui se dandinait en serrant un album de RamJam dans ses bras.
Il aurait peut être voulu y être ce trou du cul, ce p'tit bourgeois déguisé en rebelle avec la panoplie en cuir acheté par papa pour se  la raconter. 'Supportais pas qu'on vienne frimer dans ma zone quand j'étais en train d'me gaver de Guibson, et il avait du pot que Zed m'ait toujours incitée à esquiver le baston, sinon j'lui aurait bien collé mon 36 coqué dans les roustons, juste pour effacer sa niaiserie qui gâchait mon paysage.
Regarder le beau, le bon...oublier ce con, replonger dans le gros son...Zed les avaient vus en scène, il m'avait raconté...Putain des fois, c'que je pouvais regretter d'avoir été trop jeune, d'avoir pas connu Zed plus longtemps même si maintenant il resterais en moi de toute éternité.

Sauf que c'est le poing du con qui est venu me percuter  l'épaule alors que j'imaginais les franges des cuirs rougeoyer sur le podium!
Merde, j'avais du penser tout haut et cette merde mal chiée s'était sentie de taille à tabasser mes 45 kilos toute mouillée pour laver l’affront. Il aurait surement pas osé même penser s'approcher de Zed. Mais voila, j'étais sans mon bodyguard, il fallait assumer la bêtise et le sexisme qui rendait les mâles prêts à s'autoriser des violences sur celles qu'ils apparentaient au sexe faible.

Mon coude, en mode réflex, c'est planté dans son bide un peu mou de gosse trop nourrit,envoyant valser le simili bad boy dans les CD.

J'ai éclaté de rire en voyant sa tronche de ravi de la crèche au milieu des blisters éparpillés.
J'me suis mise en garde, histoire de préparer la droite qui allait le sécher quand tout à coup une voix m'a fait sortir du mauvais film de karaté que je m’apprêtais à jouer
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Straigth edge? [June / Pippa] _
MessageSujet: Re: Straigth edge? [June / Pippa] Straigth edge? [June / Pippa] EmptyJeu 6 Fév - 20:35







 ❝  Straigth edge? ❞
~ Pippa D. & June . L ~





Ma journée était banale, je me réveillais tendrement dans les bras de Marton qui lui ne dormait plus et me regarder. J’avais pris l’habitude de me sentir observer par son regard pénétrant. On se fit un rapide petit câlin avant de se lever, je devais travailler. Il me laissa filler pour que je puise me préparer. Je sors du lit, et cherche quoi me mettre pour aujourd’hui. Je sors un jean bleu slim que j’enfile, je restai bien cinq minutes en soutien-gorge à chercher quoi me mettre sur le dos. Je trouvais finalement un top blanc et une chemise à carreau bleu, ne fermant que les boutons du milieu. Je passe par la case salle de bain, me regardais sans le miroir, j’y passais beaucoup de temps en ce moment pour me soigner mes hématomes, surtout ceux que j’avais près des yeux. Attaquant de désinfecter mes plais à la bouche, au nez et ailleurs sur mon corps.  Je me dégoutais de me voir dans un tel état… même si je n’étais qu’une victime dans cette affaire, comme à chaque fois qu’il s’agissait de mon père. Mais là il était allé bien trop loin. Il ne m’avait jamais battu avec tant de violence et d’acharnement… il avait littéralement péter les plombs ce jour-ci. On peut dire que Marton l’a bien calmé et pour toujours. Je fini par attacher mes cheveux en queue de cheval en haut de ma tête. Je mis un léger trait de noir autour de mes yeux, j’évitais de trop me toucher les yeux en ce moment mais j’avais quand même envie d’être un peu jolie, avec la tronche que je me tapais je me devais de faire un effort pour la clientèle au moins… la moitié des gens avaient des yeux horrifier en me voyant, je ne supportais plus leur regard. J’avais besoin de me sentir belle pour moi, pour oublier ma sale gueule ! Je sorti de la salle de bain chopant au passage dans le couloir mes bottines en cuir je m’assis sur la table de la cuisine, mettant mes bottes pour par la suite me servir mon verre de jus d’orange quotidien du matin et faire le café. Je mange un petit truc avant de partir pour aller bosser. Je vais cherchais mon sac dans la chambre, Marton prend sa douche. Je me fais un rail de coc pour être bien.

Je m’assure qu’il y a mes clopes, mon briquet dans mon sac ainsi que mes clefs et mon portefeuille. Je fini mon verre que je mes dans l’évier. Je l’entends sortir de la salle de bain, je vais le retrouver dans le couloir, il est en serviette. Je l’embrasse lui disant à ce soir. Une tape sur les fesses un clin s’œil et je m’en vais de bonne humeur au travail, mon blouson sur le dos. Sortant de chez moi je me rends vers la station de métro la plus proche pour me rendre au boulot. Il y a un monde fou à cette heure comme d’habitude, j’arrive à me faufiler dans le métro sans trop de peine. Je pétais le feu, normal avec ce que je m’envoyais dans le nez de bon matin. Ca me foutait un bon coup de fouet pour la matinée du moins. Je sors à ma station et me rend au magasin d’un pas vif. Le patron était là en train d’ouvrir le rideau. Je le salut avec un grand sourire. Il ne m’avait même pas demandé pourquoi ces traces, ce qu’il s’était passé. Il se doutait de qui sa s’agissait, il le savait même. Les flics étaient venus à mon boulot après que j’ai déclaré la disparition de mon père. Il était au courent que mon père avait disparu, même s’il ne disait rien j’avais remarqué qu’il avait un sourire satisfait. Je ne sais pas ce qu’il avait dit à l’inspecteur de police… mais je me doutais qu’il n’avait pas dû en dire de bien, je savais qu’il ne l’aimait pas. Il ne l’avait jamais vu mais il m’avait tellement vu de fois revenir dans de tel état… Pour lui j’étais une gosse et on ne frappe pas les enfants. On ne devrait même frapper personne.

La matinée se passe tranquillement, je vais manger un sandwich avec l’autre vendeur qui bosse avec moi. On n’est pas des sauvages tout de même. On va dans le coin de la rue acheter deux conneries à manger et on retour dans le magasin dans la remise manger tranquillement en se racontant des conneries de clients et bien autre. On avait toujours un truc à raconter, des questions connes de client, des réactions inattendu. Même dans la rue ou dans les transports en commun. C’est l’heure de reprendre le boulot et on s’y remet. Deux heures plus tard il quitte le travail pour aller à l’université étant à mis temps. Je reste seule avec le patron. Il n’y avait pas grand monde cet après-midi. Du moins pour acheter. Beaucoup de gens de passage, en tout début d’aprèm et ça se calme avec l’heure qui tourne. Je suis en train de ranger des albums qui vienne d’arriver au magasin. Une jeune femme entre, je la reconnais, elle vient souvent ici. Elle n’achète jamais. Mais je m’en fiche, elle est poli, sympathique elle ne fait chier personne. Vu ce que j’ai peu remarquer d’elle, elle ne doit pas rouler sur l’or… elle n’a pas les moyens de s’acheter des vinyles, en même temps moi non plus… ce n’était pas avec mon salaire à moi seule que je pouvais m’en acheter. Elle n’abîmait pas et ne faisait pas de mal à personne, elle se faisait son petit tripe dans son coin en chantonnant la musique. Je ne l’entendais pas mais je la voyais battre la mesure avec son pied ou ca tête. Ca me faisait sourire de la voir faire. C’est pas parce qu’on n’a pas d’argent qu’on ne peut pas vivre la musique ! Après tout.

Je l’entends lâcher dans le magasin, « Quoi tu ris que j'me soucie d'un vieux clebs comme la teigne, tronche de pet? » Je me retourne et vois un gros type la regarder plutôt bizarrement… pas vraiment respectueusement en fait. Je ne réagis pas, pour le moment je ne dis rien. Je retourne à mon rangement il me reste quelque cd à classer. Je chope mon cutter et coupe le carton que je mes derrière le comptoir. En me tournant, je vois que le type s’est approcher d’elle et pas de manière joviale. Par réflexe elle lui envoie son coude. Je la comprenais, j’aurais eu le même réflexe qu’elle, je faisais de la boxe et vivre avec mon père ce n’était pas de tout repos. Notre jeu préférait c’était, essaye de m’attraper j’essaye de te feinté. Si t’as pas de réflexe t’es mort mon gars. Je sors de derrière mon comptoir attrapant le point du type qu’il avait monté en l’air et lui tourne légèrement en arrière.

« Tu te calmes ou je te calme. »

Je n’avais pas dit ça très gentiment on va dire. Je lâche le type qui grimace parce que je lui fais mal. Les habituer du magasin savent très bien que je suis très gentille mais qu’il ne faut pas me faire chier sous mes airs de petite fille angélique il y a une battante aux point de boxeuse. Puis vu la gueule que je me ramenais tout le monde penser que je m’étais filé avec un mec plutôt balaise… si seulement ils savaient ! Mon patron sort d’un rayon et demande au type de sortir gentiment, puis retourne à ses affaires, je gérais le problème. Le type me regarde en sortant du magasin, je le suis du regard puis me tourne vers la jeune femme et lui demande.

« Ca va ? »



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Straigth edge? [June / Pippa] _
MessageSujet: Re: Straigth edge? [June / Pippa] Straigth edge? [June / Pippa] EmptyVen 7 Fév - 9:47

Ouais, ça pouvait aller. C'te connerie m'avait sortie de ma bulle en tout cas. J'étais passée du mode évasion au mode survie en un éclair. la route rendait réactif. Putain j'avais fait d' la merde.... Je venais de me cogner avec un type qu'avait rien d'autre contre lui que d'avoir une tronche qui m' revenait que moyennement. J'm'étais comportée exactement comme tous ces enviandés qui faisaient chier les originaux, les pas coulés dans le moule parce que leur façon d'être, simplement, les rdérangeaient.. Zed m'aurait jamais laissée partir en vrille comme ça. Y'avait tant de good vibes qui sortaient de ce mec qu'à ses côtés, on pouvait que se sentir meilleur et devenir meilleur. Deux putains d'années que j'essayais de survivre sans ça,sans cette présence rassurante qui améliorait mon monde,pour sur, mais aussi celui des autres. Zed avait certes les épaules pour dissuader les irrécupérables violents, les mal finis, les mal aimés, les défractés du bulbe qui savaient pas ou plus comment dire qu'ils existaient sans tout péter, à commencer par la gueule de l'autre, celui qui les renvoyaient à une image pas conforme à leurs rêves de la réalité. Mais il avait surtout une putain d'aura de respect des êtres et des choses qui l'enveloppait, qui faisait que même si t'avais voulu lui faire du mal, un truc t'en empêchait. Zed c'était un Juste, un envoyé du ciel pour qu' on trouve plus vite le chemin vers ce putain d'paradis. Deux ans ou j'étais en train de lutter pour par retourner en enfer,là ou aimer son prochain comme soi même est plus teinté de volonté de plier l'autre à ses exigences que de s'assouplir pour essayer d’accueillir sa différence comme un truc positif, un truc qui t'refille du coco pour reprendre la route et faire ton chemin dans la vie!
Ca pouvait aller, autant que possible, quoi...Comme quand tu viens d'ouvrir les yeux après avoir tué l'chat dans une crise de dinguerie passagère et qu tu te demandes c'que tu fous là.... Comme quand tu commence à t'dire que va falloir récurer c'que t'as mis partout après une bonne crise de chiasse!

Ca devait aller, fallait qu'ça aille, que j'me rassemble pour continuer à me ressembler! Zed m'avait pas sortie des limbes pour que j'retourne direct faire ma connasse chez Lucifer. Quand le doigt de Dieu t'avais touché, t'avais plus le droit de refuser l'invitation. Merde, j'avais eu un ange,j'avais été sauvée.... La leçon de tout ça ,c'était que j'devais continuer maintenant, toute seule. Même l'vieux Job qu'avait grave morflé niveau challenge avait fini par s'en tirer. C'était pas moi avec mes p'tites emmerdes de rien qu'allait me mettre à pleurnicher ,juste par manque de tripes!

J'ai regardé avec tristesse le bordel que j'avais mis dans mon p'tit coin à plaisr. Putain 'fallait qu'ce soit ici que j'déconne...Shitt!
J'ai balancé un sourire gênè à la mome ,y'avait rien d'mieux à faire et j'lui ai dit avec le plus d’assurance possible

C'est bon j'crois.

Elle était réactive, la souris. Surgie de nulle part,elle avait choppé le bras du mec comme une mangouste qui s'goinfrerait un serpent à sonnette... Efficace aussi, parce qu'elel l'avait bloqué net malgré ses airs de p'tite chose fragile.
J'lai enfin un peu regardée. Putain honte à moi qui vivait dans le passé et le rêve pour oublier un présent que j'arrivais toujours pas franchement à accepter, j'venais seulement de la regarder! Sa gueule défoncée, pas par la dope, aujourd'hui, mais par des poings. Pauvre gosse,subissant la violence et si prompte à la reproduire, même si sur le coup, elle m'avait peut être épargné de m' faire faire un lifting façon tête à massacre! Même là, les nerfs en boule, elle donnait envie d'être consolée. les chiens qui mordent le font souvent parce qu'on leur à trop botté cul. C'était pas de les pousser à virer encore plus mauvais en les excitant ou de leur coller une raclée éducative qui pouvait les aider. C'était avec d 'l'amour qu'on arrivait parfois à les soigner, et j'sentais qu’elle avait pas du recevoir sa dose de love pendant une sacrée paire d'année.
Elle semblait pas trop mal tombée dans cette boutique, ceci dit, vu l'attitude cool et apaisante du boss qu'était juste passé limiter les dégâts. On était seules maintenant, toutes les deux, à se regarder, moi qui m'sentais comme une sale gamine qu'aurait craché sur les brownies à mémé, et elle qu'avait eu l'instinct intelligent de se préoccuper de moi, avant de s'inquiéter pour le matos esquinté!
Elle avait ancré en elle un fond d'humanité que même les beignes avaient pas su gommer,qui immédiatement après la poussée des glandes qui l'avaient faite partir au carton sans hésiter, reprenait le dessus. Putain, on d'vait ressembler à rien, elle avec sa tronche d'accidentée de la route,de l vie, et moi avec mon mascara de baby doll suicidaire, les joues zébrées de trainées de suie amère!
J'ai remis en lace un nichon qui se sentait l'humeur un peu vagabonde suite à ma séance de gym tonique dans les c galettes,et tout en m'agenouillant pour commencer à ramasser j'ai marmonné

T'inquétes,j'vais ramasser

Enfin ramasser le récupérable. y'avait des morts dans les disques,et c'était ma pure connerie qui les avaient liquidés. J' pouvais pas m'empêcher d'estimer ,au fur et à mesure du rangement le cout du désastre. C'était pas qu' je sois vénale mais j'avais plutôt un budget serré. Putain j'avais pas fini de sauter des repas et de courir après la tune entre deux visites à Zed, pour assumer. C'que j'pouvais être conne! Comme si j'avais les moyens d'un pareil caprice, en plus!
Mais j'étais pâs du genre à avoir la lâcheté de pas assumer. Zed était un mec droit et j'devais pas démériter...Pis même vis à vis de moi, j'aurais pas supporter . L'injustice ,c'était un truc que j'acceptais pas et j'appliquais à moi même en premier les régles du respect minimum que j'attendais des autres...Enfin sauf quand je disjonctais comem y'avait pas 2 minutes, quoi!

Bref, j'ai fait une pause pour me retourner vers elle et lui dire

J'sais que t'as rien d'mandé, mais rassure toi, même si j'suis pas assurée, j'vais payer. rassure ton boss.

Un instant j'ai imaginé qu'ils étaient peut être ensemble elle et lui. P't être même que sous ses airs cool, c'était lui qui la tabassait. Un instant j'ai eu la rage, surement injuste contre ce mec qui pourtant avait été super zen pour juguler ma hargne imbécile. mais j'yy avais cru, comme une conne une fois encore,alors j'ai ajouté

T'inquiétes tu va pas dérouiller par ma faute, j'vais aller lui parler



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Straigth edge? [June / Pippa] _
MessageSujet: Re: Straigth edge? [June / Pippa] Straigth edge? [June / Pippa] EmptySam 15 Fév - 19:36







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Quelques CDs étaient tombés. Je suivais du regard l’autre type m’assurant qu’il soit bien parti du magasin. Puis je m’approche de la jeune femme, me baissant avec elle pour l’aider à ramasser ce foutoir par terre. « T'inquiètes, j'vais ramasser » Je lui souris gentiment avant de lui répondre. « Attendez j’vais vous aider, on ira plus vite. » Je lui dis un petit clin d’œil puis regarde son chien derrière elle, il était assis, ne bouger pas. Il avait l’air vieux mais fort bien élevé. Je ramasse les CDs en bon état, les récupère pour les remettre en rayon soigneusement. Tout en regardant de temps en temps la jeune femme près de moi. Elle avait l’air plutôt mal, à mon avis, vu son style et son épaisseur elle ne devait pas manger à sa faim tous les jours. Surement problème d’argent, déjà elle n’acheter jamais…. Je la voyais balisé elle devait s’imaginer qu’elle allait payer. J’essayerai de voir avec le boss, de faire quelque chose. C’est un type sympa je suis sûr qu’il fera quelque chose pour elle, surtout qu’elle n’était pas dans son tord la pauvre. « J'sais que t'as rien d'mandé, mais rassure toi, même si j'suis pas assurée, j'vais payer. Rassure ton boss. » Je continue à ramasser avec elle ce qui se trouve encore par terre et lui répond.

« Je pense qu’on va trouver un arrangement avec lui. Ce n’est pas de votre faute, vous n’avez pas à payer, ça serrait dégueulasse! »

Je ne voulais pas qu’elle paye, ce n’était pas à elle de payer les pots casser. Je connaissais que trop cette situation de payer les erreurs des autres, et dans mon cas payer les erreurs de mon père. Peuchère, elle allait se faire taper dessus par un gros con elle n’y était strictement pour rien. Ce type était un habituer, il venait souvent. Mon patron est un homme gentil je pense bien qu’il comprendrait et qu’il ne serait pas vraiment dégueulasse avec elle. « T'inquiètes tu va pas dérouiller par ma faute, j'vais aller lui parler » je restai un peu surprise parce qu’elle venait de me dire. Pensait-elle que c’est mon patron qui m’avait frappé au visage ? Si elle s’avait ! Il est gentil comme tout, un vrai amour. Il ne risquerait pas d’être méchant avec moi, bien au contraire !

« Hein ? Non mais vous inquiétez pas il est cool ! »

Je rie amusé avec un sourire réconfortant. J’entends mon patron arrivé de la remise, il nous voit ranger toutes les deux et me dit. « Bon… Euh, Ju’ tu me fais le compte de la casse et j’enverrai une petite note au jeune homme la prochaine fois qu’il remettra les pieds au magasin. » Ce n’était pas la première fois qu’il foutait le bordel, ce n’était pas la première fois qu’on le virait et il revenait toujours. Je commence à faire le compte de ce qui est cassé. Mon patron se rapproche de la jeune femme et lui demande « Vous n’avez rien au moins ? » Il n’avait pas l’air d’apprécié qu’on s’attaque à une femme. D’ailleurs il détestait mon père et s’était déjà pris le chou avec lui. Mais qui ne s’était pas déjà prit le chou avec lui ? Moi la première !

« Je te fais ça. »

Lui dis-je, en déposant sur le comptoir les CDS aux emballages brisés qui pouvait encore être vendu et les CDs brisé de l’autre. Il allait être content du voyage le gros ! Je souris en y pensant, il était vraiment con se type… Je continue ma tâche, en remerciant la jeune femme qui m’aider à tout ranger. Elle devait se sentir coupable… alors je voulu être gentille avec elle. Ce n’est pas toujours facile de se faire autant remarquer et d’être mal à l’aise. J’aurais été comme elle, voir même encore plus car le type je l’aurais défoncé dans le magasin à main nu et fait beaucoup plus de casse surement. Alors je lui dis en me rapprochant d’elle.

«  J’vous l’avez dit qu’on trouverait une solution. »



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Straigth edge? [June / Pippa] _
MessageSujet: Re: Straigth edge? [June / Pippa] Straigth edge? [June / Pippa] EmptyDim 16 Fév - 20:24

Elle était gentille cette môme, vraiment, de vouloir tout arranger à ma place. J'avais pas trop l'habitude qu'on fasse pour moi, ou plutôt, j'avais réussi à perdre cette putain d'habitude grâce à Zed. Une habitude qui me provoquait des sales sensations d'étouffement. Toute mon enfance, on avait arrangé ma vie pour que je sois dans le meilleur des mondes possibles selon l’évangile du révérant Duncan. Et ce monde de merde, j'en avais pas voulu,ça non!
Et là même si ça partait sans doute d'un bon sentiment, je vivais plutôt moyennement cette façon de prendre en main ma vie à ma place.

Merde, j'avais déconné, me tapant un coup de nerfs imbécile, comme tous les coups de nerfs. J'avais agressé ce mec qui certes avait un gueule de raie, mais qui avait aussi, malgré sa sale tronche de minet qui veut jouer les affranchis s'achetant la panoplie complète du born to be wilde, le droit d'exister.

Vivre sa vie sans emmerder personne, c'était ça notre crédo à Zed et moi. Il aurait pas été fier de son p'tit canard, mon Zed, surtout en voyant le dégât.
Y'avait pas de raison que je laisse faire, que j'assume pas mes conneries, comme une grande.

Mais bon, j'allais pas encore balancer une dose d'agressivité dans ce lieux que j'aimais tant en envoyant chier cette gentille gosse!
J'pigeais pas trop d'ailleurs pourquoi elle avait tant voulu me sauver l'affaire,en fait. J'avais au fond rien à lui apporter, vu que consommais même pas la marchandise!
Alors, histoire de me sortir de ce mauvais trip d'assistée qui me rappelait trop le temps ou on pensait à ma place,sans pour autant faire ma bad girl,vu que j'avais déjà largement dépassé mon quota d'expédition d'ondes négatives sur le pauvre monde pour la journée, j'lui en ai tendu 5 avec un sourire aimable.

Merci,mais fallait pas tu sais. J'vais payer pour  ma merde, j't'ai dit! Ceci dit, si ça peut attendre, c'est cool, parce que là pour le moment, j'ai plus lourd en poche. J'm'appelle Pippa Lee

J'ai remercié son boss aussi,qu'avait pris mon parti instantanément sur le foi en la gamine. Il avait l'air plutôt cool,au fond, et son intervention maitrisée m'incitait à le trouver plutôt sympa. Actif sans pour autant chercher à en faire des tonnes. Bref, le genre de gars à priori fiable, même si dans ces putains de ville ou le fait de vivre entassés les uns sur les autres n'aidait pas à garder toute sa lucidité, j'me méfiais plutôt des gens que je rencontrais!
Enfin bref, un type avec qui on semblait pouvoir un peu causer. Je repasserais pour essayer de m'arranger un autre jour, une fois le speed retombé... Un jour ou j'aurais un meilleur karma et pas un poulet à faire cuire  avant d'aller me pieuter, le ventre un peu mieux remplis ,pour une fois!

Je sentais la môme un peu mal que j'aie pas sauté de joie de la voir prendre ma défense. Sans doute qu’elle soufrait que personne la protège quand elle se faisait défoncer la gueule par son conard de boy friend.
On avait ramassé les débris et remis le rayon à peu prés droit. la boutique commençait à ressembler un peu à nouveau à une boutique...Et il était temps pour moi de me casser, d'autant que la brave Teigne avait trouvé moyen de venir me chercher, . Son putain de flair de crevard des rues lui avait -il dit que y'avait de la volaille au menu?
J'ai jeté un regard à la gosse,et face à sa moue un peu déçue,j'me suis dit que devisais rattraper ma maladresse sur ce coup là aussi. J'crois qu’elle avait voulu vraiment bien faire, pas par rapport à une idée préconçue dans laquelle elle avait voulu m'enfermer, mais par rapport à ce qu’elle présentait de moi. Elle avait du se dire qu'une paumée comem moi pourrait pas s'en tirer sans un p'tit coup de pouce....J'm'en voulais d'avoir eu ce rejet viscéral au départ.... j'm'en voulais pour elle et aussi pour moi, parce que ça voulait dire que même si Zed m'avait réparée, j'restais encore pas tout à fait guérie de mes réflexes de rejet en guise d'autodéfense.
Alors j'ai décidé de l'inviter à bouffer, pour une fois que j'pouvais!

Au fait, t'aimes le poulet?
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Straigth edge? [June / Pippa]

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